
Rien ne l’arrête : le Breton Nicolas Verdès a marché pendant 34 kilomètres pour reproduire la carte de France grâce à un GPS transformé en crayon. Comment ça marche ? (sic)
GPS drawing. C’est le nouveau challenge à la mode sur les réseaux sociaux : marcher ou courir dans les rues de sa ville préférée pour reproduire, grâce au bornage de votre téléphone, le dessin de votre choix sur des applis GPS comme Strava, May Up Run ou Garmin. Une fois la course terminée, ne reste plus qu’à admirer le résultat sur une carte où ont été enregistrées toutes les étapes du parcours.
Le « GPS drawing » n’est pourtant pas nouveau (il a été créé en 2009 par deux artistes anglais) mais il semble que la marche à pied ait donné l’envie à quelques fous furieux de populariser le mouvement. Et parmi eux, un certain Nicolas Verdès a réussi cette folie de reproduire la carte de France dans Paris, simplement muni d’une paire de baskets (et de poumons). C’est ce qu’on appelle une bonne inspiration.
7 heures de « dessin ». Pour arriver à boucler son petit challenge, il aura fallu à Nicolas pas moins de 7 heures et 33 minutes ; et tout cela en restant à peu « intra muros ». Les grincheux lui reprocheront de ne pas avoir pris le temps de rajouter la Corse (qui aurait logiquement dû être placée vers Créteil), tous les autres saluent cette initiative complètement gratuite. Après tout, le GPS drawing (ou GPS art) ne sert véritablement à rien si ce n’est, peut-être, d’en profiter pour repousser les limites artistiques et faire un peu de tourisme au passage. D’autres « marcheurs » avant Nicolas Verdès, sont déjà passés à l’action : on retiendra le requin parisien de la sportive Marine Leleu (celui-ci a nécessité 50 kilomètres de marche), un éléphant dessiné à Nantes ou encore Dark Vador.
Être bien dans ses baskets. Alors question : le GPS drawing sert-il à quelque chose ? Foncièrement, non. Mais il permet indirectement d’inciter les urbains à bouger différemment au quotidien. « Faire de la marche, c’est important dans la vie de tous les jours, a expliqué Nicolas à 20 minutes. Je me suis rendu compte que lorsque je viens à Paris, je fais tout à pied alors que chez moi, je suis capable de prendre la voiture pour aller faire deux courses dans la grande surface située à 500 mètres de chez moi. » Nouvel objectif pour le Breton : rechausser les crampons et dessiner cette fois sa Bretagne ; elle devrait nécessiter 32 kilomètres. Cet homme est clairement en marche.