
Plus grande, la Bogo devrait surtout éviter quelques accidents à ceux qui montent à deux sur les trottinettes standards, et leur faire ainsi économiser une location.
Let’s ride together. Que ce soit pour ramener une copine de la plage ou déposer le gamin à l’école, vous y avez déjà pensé. Quoi ? Monter un passager sur une trottinette électrique, à la manière des scooters d’antan dont le siège accueillait volontiers un passager temporaire. D’autant plus intuitif qu’ici, il n’y a pas besoin de casque.
On fait une croix sur le confort, on se serre un peu (c’est parfois même le but…) et on pousse un plus fort l’accélérateur, mais comme on ne va pas loin, ce n’est pas un problème. Sauf que… c’est absolument inadapté.
Sur les trottinettes des flottes à emprunter – Lime, Bird and co – c’est carrément interdit par le règlement.
Déséquilibrés. Le moteur de ces engins n’est pas prévu pour un tel poids et du coup, il répond moins instinctivement, ce qui peut conduire à des chutes douloureuses pour celui qui conduit, et encore plus graves pour le passager. Enfin, côté batterie, en plus de tenir moins longtemps, elle s’use plus rapidement. Pourtant, tout le monde est tenté… C’est là que les Américains de Bogo se sont dit qu’il y avait une carte à jouer avec une trottinette deux places.
La plateforme du Bogo est simplement plus longue et possède un second guidon pour le passager, afin de s’accrocher et de rétablir son équilibre. Car, selon Allegra Steinberg, cofondatrice de Bogo, il ne fait aucun doute que « monter à deux sur une seule trottinette [électrique standard, ndlr] modifie la répartition du poids ». La batterie est aussi doublée pour allonger l’autonomie et, on le suppose, la motorisation adaptée à cette masse globale.
Gadget, niche ou innovation ? Les déploiements de trottinettes deux places menés actuellement par Bogo en Californie et dans le Nevada le diront. L’avantage évident pour le public est le fait de ne payer qu’un trajet pour deux personnes. Mais disons-le : si cela peut réduire une part des accidents, pourquoi s’en priver ?