
Living Packets vous paie pour emporter un colis lors de votre prochain voyage en train. Pour cela, elle a développé un sac connecté super résistant.
Des livreurs 365 jours par an. À l’heure où Airbnb remplace les hôtels et BlaBlaCar les autocars, il semblait logique de voir en chaque voyageur qui attend son train à la gare un potentiel coursier. Les Nantais de Living Packets se sont lancés en début d’année, et on a tous à y gagner.
Ceux qui aiment (l’argent) prendront le train. Sur leur appli, on peut se porter volontaire pour récupérer un paquet protégé chez un commerçant partenaire du réseau, situé dans ou autour des gares. Pas de crainte de jouer : le contenu est hyper contrôlé au moment du dépôt par l’expéditeur. Remis dans un sac noir et vert scellé d’1,2 kg vide et pouvant recevoir jusqu’à 4 kg de plus, cela reste raisonnable quand on s’apprête à s’asseoir deux heures dans un train.
Côté expéditeur aussi, on restera zen : le super-sac conçu par la startup est verrouillé électroniquement et bourré de capteurs qui garantissent que personne ne détourne, perde ou détériore le contenu. Le tout pour un coût de 18 euros par envoi, dont 10 sont reversés au voyageur. Si vous êtes un commuter, multipliez par le nombre de jours de boulot et planifiez déjà vos prochaines vacances.
Plus de livreurs sans pollution supplémentaire. Chaque année, le nombre de colis à livrer ne fait que progresser et la livraison automatisée (drone ou autonome) tarde à arriver. Si chacun des 11 000 voyageurs quotidiens en moyenne de la SNCF emportait un colis, ce serait autant de camions en moins sur les routes, voire un container économisé sur un cargo.
Double avantage : le « livreur amateur » ne consommera pas d’énergie supplémentaire ni n’émettra de CO2 de plus que son voyage déjà prévu.
La startup y voit un autre atout non négligeable : chaque transport ne prendra que trois heures, dix fois plus rapide qu’une livraison classique et cinq fois moins cher qu’un coursier urgent. Cela permet par exemple de ramener à des clients des objets perdus à leur hôtel ou de livrer des documents d’entreprise dans la journée. Pour le moment, un seul trajet de test est ouvert : l’Eurostar entre Paris et Londres. D’autres lignes pourraient suivre dans les mois à venir, partout en Europe.