
Une étude américaine constate que les conducteurs utilisant leur téléphone génèrent plus d'accidents car ils sont plus distraits et plus longtemps sur la route.
Ennemi public n°1. C’est ainsi que sont présentés les conducteurs accros au smartphone selon le rapport annuel de la société Zendrive, un analyste de big data pour les compagnies d’assurances. Aux États-Unis, plus de 6200 piétons sont morts l’an dernier face à un chauffard distrait par son téléphone. En cause, notre dépendance aux écrans.
Zendrive constate qu’en 2018, les conducteurs ont passé trois fois plus de temps à tripoter leur mobile par rapport à l’année précédente et qu’un conducteur sur douze serait carrément accro et incapable de repousser une notification ou un appel.
Les conducteurs passent 28% de leur temps à regarder leur portable. Donc, un tiers de temps sans regarder la route.
Killer phone. Le smartphone est donc une des causes de la dramatique hausse de l’accidentalité aux États-Unis : 40 000 morts en 2016, soit 2,5 fois plus que la France, toutes proportions gardées. Au point de devenir la principale menace sur les routes. Les études démontrent que l’alcool sévit essentiellement de nuit et les accidents ont lieu entre minuit et 3h, alors que les accidents liés au portable sont enregistrés entre 7h et 18h.
Allo la France ? Chez nous, on associe un accident sur dix à l’usage d’un téléphone au volant, et 16% des morts sur autoroute. Voilà des années qu’on combat la conduite en état d’ivresse, mais contre le smartphone il n’y a ni SAM ni éthylotest anti-démarrage. Il est temps de se responsabiliser. Seriez-vous prêt à mettre votre portable dans la boite à gants dès que vous êtes assis au volant ? Vous avez 5 minutes.