
Tomasz Krysinski est directeur de l’innovation chez Airbus Helicopters. Selon lui, nous sommes à l’orée de la mise en place de voitures volantes en ville.
On le sait, les voitures volantes arrivent. Alors que les pronostics pointent 2030 du doigt, les choses s’accélèrent ces derniers temps. Le 23 mai, Emmanuel Macron recevait Dara Khosrowshahi, le PDG d’Uber, à l’Élysée. La raison de sa visite : l’ouverture, à l’automne 2020, d’un labo high-tech à Paris, afin de mener à bien son projet de taxi volant Uber Elevate.
Le principal concurrent d’Uber dans cette course à l’engin volant n’est autre qu’Airbus. Son projet Vahana, tout d’abord dévoilé en 2017, a effectué son baptême de l’air en janvier. On pensait alors la voiture volante comme un futur certain, dont les premiers prototypes sont rodés. Et on a bien fait.Dans un entretien avec Usine Nouvelle, Tomasz Krysinski n’y est pas allé par quatre chemins : « Des voitures voleront un jour dans Paris. » S’il n’a pas été en mesure de donner le tarif d’un trajet à leur bord, il a toutefois assuré que ce système allait « challenger les moyens existants ».
Lors de l’arrivée annoncée des voitures volantes, deux points resteront à être réglés. Primo, la sécurité des passagers. C’est pourquoi, « dans les premiers véhicules volants, comme pour les voitures autonomes aujourd’hui, on trouvera des pilotes ». Viendront ensuite les premiers vols 100% autonomes.
Ensuite, il faudra régler la question de l’impact environnemental. Ces véhicules étant électriques, niveau pollution, Airbus a tout bon. Toutefois, il faudra mettre en place des « solutions de gestion du trafic aérien pour réguler la circulation, adaptées à chaque ville concernée ». Car selon Krysinski, « on évoque plus de 60 mégapoles d’ici à vingt ans ». La première de celles-ci, donc, c’est Paris.