
Avec la perspective d’un marché de l’automobile tracté en partie par les voitures autonomes, l’industrie prend très au sérieux le risque de hacking qui pourrait mettre en danger les passagers.
Votre voiture a été piratée. Un véhicule qui roule de manière autonome est une voiture qui repose sur un ordinateur. Or, un ordinateur est une machine qui peut être détournée de sa fonction initiale par un individu malintentionné. Ça s’appelle un piratage, et dans le cas des voitures autonomes, ça pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour l’intégrité des passagers. Avant même la perspective de la voiture autonome, nos voitures actuelles sont déjà tellement connectées et bardées de systèmes d’aide à la conduite que le risque est d’ailleurs tout à fait actuel.
L’union fait la force. Consciente de ce péril nouveau en matière de sécurité, l’industrie automobile prend donc le sujet très au sérieux. Depuis 2013, Thales travaille ainsi avec plusieurs constructeurs et équipementiers sur le développement de pare-feu pensés pour nos voitures. Ces jours-ci, le groupe a même décidé de passer la seconde.
Le géant français, par l’intermédiaire de sa filiale allemande Sysgo, et avec Vector, spécialiste des systèmes électroniques embarqués pour l’automobile, vient d’initier une joint-venture. Avec un but clair : avancer sur la question critique des multiples logiciels gérant d’innombrables fonctions, souvent primordiales pour la sécurité.
Garder le contrôle. Thalès compte notamment s’appuyer sur son expertise en matière de sécurité aéronautique pour inventer des systèmes qui éviteront au premier hacker venu de pénétrer dans l’OS d’une voiture et d’en prendre le contrôle, ou, a minima, d’en désactiver certaines fonctions. Le principe de base va consister à renforcer la sécurité de chaque application du véhicule, tout en les isolant les unes des autres, de manière à éviter au maximum la cascade d’événements fâcheux. Ça ressemble à un plan de bataille sérieux. Ça tombe bien, parce qu’il va en falloir un solide.