La moitié des ventes de véhicules d’occasion comporteraient des fraudes mineures ou graves, selon une étude de 2015 de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Pour palier ces arnaques, les futurs acquéreurs de véhicules d’occasion peuvent se fier depuis peu à un nouvel outil mis à leur disposition par le ministère de l’Intérieur. Baptisé Histovec, cette plateforme donne accès à l’historique administratif du véhicule. Nombre de propriétaires, dommages, réparations, date de première mise en circulation, situation administrative (opposition, vol)… Tout est accessible, même le kilométrage relevé lors du dernier contrôle technique.

Comment ça marche ? L’acheteur doit passer par le vendeur qui accède au site avec son immatriculation et quelques infos mentionnées sur sa carte grise. Il est bon de savoir que l’acheteur n’a aucun recours juridique si l’objet de sa plainte est spécifiée sur Histovec et qu’il en a été informé. Aujourd’hui, un vendeur n’a obligation de fournir qu’un « certificat de non-gage » (en gros, la situation administrative). Ce dernier est disponible sur Histovec en plus de l’historique du véhicule.

Un remède aux cercueils roulants. En France, en 2018, 5,68 millions de véhicules d’occasions ont été vendus. Un gros marché comportant forcément son lot d’escroqueries. La remise en circulation de véhicules dangereusement irréparables par des garagistes peu scrupuleux – les « cercueils roulants » – ayant occasionné de graves accidents (parfois mortels), Histovec devrait permettre une plus grande sécurité sur les routes.

Rendez-vous sur le site officiel.