
Cela devait être la solution pour « les ménages les plus modestes » mais, selon la ministre de la Transition énergétique, cette location sera réservée à des cas bien particuliers, et elle n’arrivera pas tout de suite.
Financer la transition. Après la prime à la conversion pour l’achat d’une voiture électrique lors du précédent mandat, le président avait promis un système de location. Cette « offre abordable de véhicules électriques », décrite alors par le candidat à sa réélection, permettrait d’« accompagner les ménages les plus modestes » en louant un véhicule avec une aide de l’état. Mais laquelle ? Et à quelle conditions ? C’est là que le ministère de la Transition écologique reprend le volant.
C’est donc Agnès Pannier-Runacher qui a esquissé les contours de ce dispositif du gouvernement, début juin. Or, selon la ministre, ce nouveau programme de leasing « ne s’adresse pas à tous les Français », comme elle l’a précisé sur FranceInfo, mais plutôt « aux Français qui en ont le plus besoin ».
🗣 Promesse d’E. Macron de louer des voitures électriques pour 100€ par mois ➡️ “C’est pas pour tout de suite”, reconnaît Agnès Pannier-Runacher. “Il y a deux enjeux : disposer des véhicules et on a des soucis de production.”
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— franceinfo (@franceinfo) June 2, 2022
Pour qui ? Deux cibles sont définies par l’exécutif. Des ménages dont le niveau de revenus ne permet pas d’acquérir « un véhicule propre, parce qu’il est trop cher aujourd’hui sur le marché ». L’autre bénéficiaire sera la catégorie des professionnels indépendants utilisant leur voiture pour exercer leur activité, bref « ceux pour qui le véhicule est un outil de travail, […] les infirmières libérales par exemple ». Le seuil de revenu reste à fixer mais un premier calcul réalisé pendant la campagne présidentielle permet d’estimer le nombre de bénéficiaires de ce programme autour de 100 000 personnes sur les 29,7 millions de foyers français.
RdV à la rentrée. Plusieurs réunions doivent encore affiner ce dossier, avec les constructeurs d’une part et ceux qui financeront ce leasing d’autre part, puisque l’État devrait se contenter de verser l’apport ou d’aider à régler le premier loyer selon Le Figaro. L’aide pourrait tourner autour de 500 €. Si ces conditions évolueront encore pendant l’été, ce programme apparaît déjà comme une brique de plus dans la transformation du parc automobile de la France, ce qui devrait à la fois contribuer à réduire les émissions de CO2 et la consommation de pétrole (dont l’approvisionnement est compliqué par la guerre en Ukraine), mais aussi donner un coup de pouce à un autre bénéficiaire : la filière automobile dont les ventes chutent douloureusement depuis plusieurs mois.