
Une délégation anglaise estime que les investissement faits pour peindre des lignes blanches sur les grands axes sont une perte d’argent. Bonus : elles augmenteraient le nombre d'accidents.
Une ligne ne protège pas. Il ne suffit pas de peindre une ligne blanche et de l’appeler « piste cyclable » pour satisfaire les amateurs de deux-roues. Une lettre envoyée au secrétaire d’État aux Transports Chris Grayling par un comité qui défend les intérêts des cyclistes et des piétons met en avant le manque d’investissements du gouvernement concernant les voies cyclables, explique le journal anglais du Guardian. Le comité, composé d’anciens champions olympiques comme Chris Boardman ou Dame Sarah Storey, estime que les lignes blanches sont une simple mesure qui n’augmente en rien la sécurité des cyclistes. Surtout qu’une récente étude australienne vient conforter l’argument de la délégation, concluant que les automobilistes passent plus vite et plus près des vélos quand il y a une ligne blanche qui les sépare.
Mieux investir. Selon le comité, les efforts du gouvernement pour rendre les routes plus sûres et plus pratiques pour tout le monde ne sont pas suffisants et n’incitent pas les citoyens à changer leurs habitudes de transports. Les conséquences négatives de l’utilisation de la voiture (pollution, bouchons, etc.) et le bien-être lié à la marche et à la pratique du vélo ne sont pas pris en compte dans les décisions concernant les travaux sur les routes. Pour eux, il faut suivre l’exemple des voisins du nord : l’Écosse. Le pays garde l’argent lié aux infractions sur la route pour le réinvestir dans la sécurité routière.
Bien-être et pollution. Plus généralement, la délégation souhaite que les investissements en faveur des cyclistes et des marcheurs soient à la hauteur des enjeux environnementaux. « Si le gouvernement adoptait ces demandes, nous serions sur la bonne voie et nous pourrions véritablement transformer les villes britanniques, sans parler de l’amélioration massive de la qualité de l’air et de la santé », a déclaré Chris Boardman au journal The Guardian.
En plus de ça, on apprenait aussi en 2018 que le port du casque est dangereux, puisque les automobilistes auraient tendance à passer plus près des cyclistes qui roulent avec que de ceux qui n’en portent pas, ce qui augmenterait les risques de collision. Il est temps d’avoir des pistes sûres pour la sécurité de tous.