
Un palier important franchi dans la course vers l’aviation zéro émission.
C’est une première. L’EASA, l’agence européenne de sécurité aérienne, vient de certifier « bon pour le service » un avion 100% électrique pour la première fois. C’est peut-être un détail pour vous mais pour l’aviation ça veut dire beaucoup. L’obtention de cette certification – sorte de « permis de voler » – est un palier important franchi dans la course vers l’avion zéro émission puisqu’il pose les premières bases pour la certification de futurs avions électriques et envoie un feu vert à tous les constructeurs.
Premier pas vers une utilisation commerciale. Conçu par la société slovène Pipistrel Aircraft, le Velis Electro est alimenté par deux packs de batteries connectées, l’une se situant dans le nez de l’appareil, l’autre à l’arrière, fournissant une puissance totale de 60 kW. Du muscle pour un poids plume puisque l’engin ne pèse que 600 kg. De quoi lui permettre d’atteindre une vitesse de croisière de 180 km/h pour une autonomie oscillant entre 50 et 30 minutes. Petit plus pour le voisinage de l’aéroport : l’appareil est particulièrement silencieux (environ 60 dB).
Si le prototype est pour l’instant dédié à la formation de pilotes, le constructeur a prévu la livraison de 31 engins dans sept pays différents entre 2020 et 2021. Une certification qui sonne comme un premier pas vers l’utilisation commerciale d’avions électriques.
Remplacer plutôt que supprimer. Cette homologation est d’autant plus intéressante qu’elle coïncide avec le retour du débat sur la suppression des vols intérieurs de moins de 2h30 en France ; suite une intervention du secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, lundi 22 juin sur RTL. Parmi les voix s’élevant contre ce projet, certaines clament qu’il serait plus judicieux de remplacer les avions de ces lignes courtes par des appareils zéro émission. Un argument devenu plausible depuis l’homologation du Velis Electro.