
La Peel P50 ne roule qu'à 45 km/h mais sa consommation ultra light et son mini réservoir font des miracles à la pompe à essence. Un frappadingue en a même fait sa monture favorite pour traverser la Grande Bretagne.
Le sac à main ne rentre pas dans la boîte à gants. C’est officiel : la P50 est entrée dans le livres des records Guinness en 2010 au titre de “plus petite voiture à trois roues du monde“. Et il serait difficile de le nier avec ses mensurations : 1,34 centimètres de long sur 98 de large pour à peine 1 mètre de haut. Elle est si petite qu’elle n’a qu’une seule porte (à gauche) et ne peut même pas contenir un sac à main en plus de son conducteur.
1 plein = 5 litres. C’est la société Peel Engineering qui l’a conçue et commercialisée entre 1962 et 1965, depuis son siège de l’Île de Man. A l’époque, elle possédait un moteur 50 cc capable de monter à 60 km/h. Sa botte secrète : avec un réservoir d’à peine 5 litres, elle ne coûte pas cher à la station service : à peine une dizaine d’euros. D’autant que sa consommation avoisine les 2,8 litres aux 100 kilomètres…
A la demande des fans, Peel a relancé la production en 2011 avec un modèle essence et une version électrique qui n’atteignent que 45 km/h. Une allure poussive qui, ajoutée au confort minimaliste, n’incite pas à faire de long trajets. C’est pourtant exactement ce qu’a fait un Britannique l’an dernier.
Alex Orchin, un britannique de 31 ans, roule à bord d’une réplique de la Peel P50
Sa voiture est minuscule, il faut se contorsionner pour y entrer dedans, mais l'avantage c'est que le plein ne coûte pas cher 😅https://t.co/KHyhOEbeqv
— Le Parisien | transports (@transportsidf) April 10, 2022
1400 kilomètres avec le volant entre les genoux. Trentenaire, Alex Orchin a craqué il y a 4 ans pour une de ces microvoitures. « J’ai toujours été passionné par les antiquités et les voitures de collection depuis que je suis petit » explique-t-il à une émission de la BBC, en précisant avoir eu « des tas de voitures bizarres et anciennes au fil des années ». Forcément, à la première occasion, il a sauté sur la Peel et va désormais travailler avec. Mais en novembre 2021, il a été bien plus loin que le bureau.
Alex a pris pour seuls bagages une gourde et un GPS et a pris la route. Son objectif : traverser le l’île verticalement, de l’Écosse jusqu’aux Cornouailles. Pas rien quand lui-même mesure 1,80 m et tient à peine dans la voiture… Le but de sa traversée était de réunir un peu d’argent pour les enfants handicapés de Grande Bretagne. Pour ça, il est allé à la rencontre des gens à chaque étape, chantant et jouant de la cornemuse dans les rues si nécessaire, même si son meilleur allié pour se faire remarquer restait sa fière P50.
Mission accomplie : il a réussi à parcourir 1400 kilomètres suivi par un van qui lui servait de chambre et de douche. Alex a depuis repris le chemin du bureau, mais cela lui va bien : il adore prendre sa voiture…