
Le confinement vu du ciel.
Surprenant et anxiogène. Coincés dans la foule compacte des centres-villes, on s’est tous mis à rêver au moins une fois de ce que serait l’endroit s’il était vidé de ses habitants (ou touristes). Éric et Ramzy ont d’ailleurs transformé le fantasme en film (chef-d’œuvre ou navet selon les points de vue) avec Seuls Two. En ce moment la réalité dépasse la fiction et la plupart des grandes villes françaises offrent des images surprenantes et… un brin anxiogènes…
Après que la panique a vidé les étalages, le confinement a dépeuplé les rues. Ces images post-apocalyptiques semblent fasciner le monde au vu du nombre de partages sur les réseaux sociaux. De l’emptiness porn où l’on se régale de l’absence humaine et de la vision étrange des rues hantées de Paris, Lille, Lyon ou Toulouse. Mais si l’on retire une curieuse sensation de bien-être de ces images, c’est peut-être surtout grâce à la disparition du trafic.
En ville, on respire enfin. Outre l’aspect visuel, la mise à l’arrêt de la circulation automobile (une baisse de 80% en Île-de-France, 70% dans le Grand Est et 62% dans la métropole lyonnaise) a eu naturellement des conséquences sur la qualité de l’air. Lors de la deuxième semaine de confinement, des baisses spectaculaires de concentration de dioxyde d’azote – principalement émis par le trafic routier – étaient constatées : 50% en moins en Bretagne et dans la Région Centre-Val de Loire, 40% dans les Hauts-de-France et jusqu’à 88% en Guadeloupe. À Paris et en Île-de-France, bien que l’amélioration ait tardé, Airparif indiquait le mercredi 25 mars une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% dans toute l’agglomération. L’impact de la voiture sur la qualité de l’air devient impossible à nier.
En attendant de pouvoir mettre le nez dehors, on vous offre un petit aperçu de votre ville confinée :
Lille
Nantes
Rennes
Bordeaux
Avignon
Ajaccio