
Comme Lake Dallas, plusieurs villes américaines accueillent déjà les tiny house et profitent ainsi d'une dynamique porteuse.
Un détail pas si tiny. En pleine expansion, le marché des tiny houses en fait rêver plus d’un. Mais, ce que les anti-matérialistes qui les achètent oublient souvent, une problématique majeure persiste : où stationner sa micro maison ?
Aux États-Unis – le pays d’origine de cet habitat réduit et écolo – comme en France, la législation ne permet généralement pas d’y vivre à l’année. Entre caravane, résidence et construction de séjour touristique, son statut reste flou. Résultat : 90% des propriétaires se retrouvent dans l’illégalité en ce qui concerne leur installation, selon Andrew Morrison, un expert et constructeur spécialisé.
Gare ta maison. Les villes sont de plus en plus sous pression pour adapter la législation à ce type de résidences. C’est le cas de Lake Dallas, une ville d’environ 8 000 habitants au Texas. Son conseil municipal vient d’approuver la modification du zonage résidentiel d’une propriété de 4 000 m², à deux pas du centre. Le quartier pourra donc être utilisé comme « parking de mini maisons ». À condition bien sûr que celles-ci respectent le Code du bâtiment 2018 qui normalise des éléments de construction comme la hauteur des plafonds, la sécurité des échelles pour mezzanines, ou les issues de secours.
Une nouvelle classe à Dallas. Plusieurs villes cherchent ainsi à dédier des espaces au stationnement de tiny houses. Outre une solution au problème du mal-logement, elles y voient aussi l’opportunité de développer et de dynamiser leur territoire. « Les habitants de tiny houses ont tendance à avoir un certain niveau de diplôme, un emploi et un revenu disponible. Ils peuvent aider à soutenir les commerces du centre-ville », affirme le directeur municipal de Lake Dallas.
Le parc devrait ouvrir ses parcelles en juin pour accueillir treize maisons reliées à l’eau courante, l’assainissement et l’électricité pour un loyer de 500 dollars par mois. La liste d’attente dépasse déjà cinquante personnes. On parie que ce n’est qu’un début.