
Non, le chauffeur ne jettera pas de shuriken pour dégager les bouchons. Mais au moins il n’imposera pas l’écoute de RMC en râlant.
Wu-Tang cab. La société de taxis Sanwa Kotsu a lancé le 11 juin dans la ville de Yokohama un service de taxis conduits par des ninjas. Nul nunchaku chez ces conducteurs, ni longue formation aux arts ancestraux de la furtivité, mais un costume traditionnel et un langage d’époque émaillé de références à une culture qui devrait ravir les geeks fans de manga.
La voiture elle-même est évidemment aux normes japonaises : banquette épaisse, climatisation, vitres fumées et même entre les fauteuils une petit écuelle pour déposer la monnaie car, et c’est bien connu, les Japonais refusent la Carte Bleue et préfèrent les billets. Si l’on en croit les précédentes prestations de Sanwa, l’expérience devrait connaître son petit succès auprès des touristes et des Japonais qui dénigrent le train.
Cosplay. Car avant les ninjas, il y eu des taxis kabuki, inspiré du théâtre muet : le conducteur porte un voile sur le visage et ne prononce pas le moindre mot de toute la course. Cette année, l’entreprise de Yokohama a aussi lancé un service « Security Police » où le chauffeur porte oreillette et uniforme de garde du corps ainsi qu’un holster en toutes circonstances, à ceci près qu’il contient un bête pistolet à eau.
Insolite dans un pays où Uber n’arrive pas à s’imposer – les tarifs des taxis étant déjà très nombreux et peu onéreux –, ce service de chauffeurs costumés pourrait un jour inspirer nos tacos parisiens dans leur lutte désespérée contre les VTC…