
Il est très laid, tout long, visqueux et poilu, mais pourtant il pourrait bien sauver les océans. Et ce n'est pas le prochain film Marvel, il s'agit du... ver de cire, une petite bestiole capable de manger les déchets en plastique.
Happy-culteur. Le ver de cire était jusqu’à présent principalement connu des apiculteurs – qui redoutent sa capacité à détruire les rayons de miel – et des pêcheurs qui l’utilisent comme appât. Mais Federica Bertocchini, une scientifique espagnole, a fait une découverte par hasard, en nettoyant justement une de ses ruches infestée par ces vers : les ayant mis dans un sac en plastique, elle les retrouva peu de temps après dans toute sa maison. Les lombrics emprisonnés avaient dévoré le fond du sac pour s’évader.
Tu reprendras du polyéthylène pour finir ton pain ? Étonnée par la vitesse du processus, elle décida de les étudier avec l’aide de l’université de Cambridge. Selon les résultats de l’étude publiée le 24 avril dernier par les chercheurs, la biodégradation provoquée par ces larves est l’une des plus rapides connues ! Pour s’assurer que les vers ne s’étaient pas contenté de trouer le sachet, ils ont purgé des vers sur du plastique et constaté que 13% de la matière avait disparu en 14 heures, ce qui signifie que le système digestif des vers a purement digéré le sac.
La meilleure solution pour se débarrasser des déchets plastiques qui polluent les océans.
Les méga-vers attaquent la plage. Selon ces scientifiques, on pourrait tenir ici la solution la plus naturelle pour nous débarrasser des masses de déchets plastiques qui polluent certains sites et les océans. Mais faudra-t-il pour cela jeter des milliards de ces vers à l’eau pour se débarrasser des milliers de tonnes de déchets qui flottent à la surface ? Non, évidemment. Mais si les chercheurs étaient capables d’identifier l’enzyme responsable de la digestion du plastique, ils pourraient essayer de reproduire le processus à grande échelle. Alors, on surmonte son dégoût et on fait un gros bisou au ver de cire sauveur.