
Sa mission : vider nos garages et court-circuiter les receleurs.
Vélo volé. Depuis que la pandémie a fait fermer les usines et vidé les transports en commun, une pénurie étrangle le secteur du cyclisme. Puisqu’il est impossible d’acheter un vélo neuf sans attendre des mois, les acheteurs se replient sur le marché de l’occasion avec une crainte : ne pas tomber sur un escroc ou un vélo volé.
Curieusement, alors que le marché du vélo se chiffre en milliards d’euros en Europe, il n’existe pas de plateforme de vente en ligne vraiment sécurisée, les transactions sont donc reléguées au Bon Coin, Facebook Market et cie. Face à ce constat, le Bruxellois Michaël Leidensdorf a décidé de sortir du peloton et créé Veloo.com.
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Mettre les voleurs à genoux. Mise en ligne en janvier dernier, cette plateforme est inspirée du site de revente de vêtements Vinted : il suffit de prendre une photo de votre monture, préciser le prix que vous en demandez et c’est parti. Quel intérêt alors à passer par Veloo ? La startup va sécuriser chaque étape de la vente.
D’abord, le site bloque l’argent de l’acheteur jusqu’à confirmation de réception et validation. Pour recevoir cette somme, le vendeur va devoir enregistrer une pièce d’identité et un RIB. Des données cryptées auxquelles Veloo n’a pas accès mais qui devraient faire fuir ceux qui revendent des vélos “empruntés”.
Ce n’est pas tout : ce sont les équipes de Veloo qui vont récupérer votre achat en mains propres et vous la livrent. Un surcoût de livraison qui évite tout de même des mauvaises rencontres.
Saine ambition. Actuellement, Veloo se limite aux transactions au Benelux, mais la startup ne cache pas sa volonté de rapidement reprendre en main le marché français. « Mon job, confie au Soir Michael Leidensdorf, c’est de bousculer les codes du marché d’occasion de vélo et de devenir un leader européen du secteur. » En vérité, la mission d’arracher les vélos aux revendeurs-voleurs est titanesque et la startup pourra compter sur le numéro unique instauré cette année. Mais elle a déjà un avantage environnemental : importer un vélo neuf crée une empreinte carbone qui prend des années à effacer ; acheter un vélo d’occasion est parfaitement vertueux.