
Choqué par le nuage de pollution qui plonge Pékin dans l’obscurité, un designer néerlandais en visite dans la capitale chinoise a eu une idée géniale : équiper les bicyclettes de purificateurs d’air.
Dépolluer à la chaîne. En tant que Néerlandais, Daan Roosegaarde a le vélo quasiment inscrit dans son ADN : la Hollande est le deuxième pays d’Europe le plus adapté au vélo urbain. Pas étonnant donc que ce designer envisage les deux-roues comme maillon central de la dépollution des villes. Son projet : équiper les bicyclettes d’un purificateur d’air directement accroché sur le guidon. Alimenté par le pédalier ou des petits capteurs solaires, le système aspire l’air pollué et, au moyen de filtres à ionisation positive, rejette l’air pur en direction du cycliste.
Vélo rouge pour ciel bleu. Le vélo nettoyant de Daan Roosegaarde est encore en stade d’expérimentation. Toutefois, ce type de filtre a déjà été expérimenté par le designer néerlandais qui n’en est pas à son coup d’essai : il a déjà mis au point une tour capable de nettoyer 30 000 mètres cubes d’air par heure (soit l’équivalent d’un petit quartier) en une journée.
La capitale chinoise attend avec impatience son arrivée pour en finir avec les sévères épisodes de pollution. En 2016, le taux moyen de particules fines était de 73 microgrammes par mètre cubes, soit trois fois le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé. Une chose dont on est sûr, c’est que l’avenir de Pékin – comme de l’Homme – se fera à bicyclette.