
Les étudiants qui ont inventé ce rover à pédales peuvent être fiers d’avoir convaincu les juges de l’agence spatiale. Reste à construire des pistes cyclables maintenant…
Puisqu’on envoie des Français dans l’espace comme des lettres à la Poste et qu’on reparle d’aller construire une base sur la Lune, la question de la mobilité extra-terrestre s’impose. Et puisque rien n’oblige à n’envisager que des véhicules motorisés pour explorer les planètes, la NASA a lancé il y a des années le Human Exploration Rover Challenge, un concours pour les étudiants ingénieurs.
We are excited to announce the winners of the 2021 Human Exploration Rover Challenge! Congratulations, to all of our #Artemis Generation teams! Read more >> https://t.co/7DGDhD0wE2
— NASA Rover Challenge (@RoverChallenge) April 16, 2021
Chacun des groupe participant a 9 mois pour concevoir plans, matériaux, assemblage et réaliser les tests avant la présentation. La 27e édition vient de se terminer et a encore donné naissance à de beaux engins. Mais rien n’égale le rover créé par des étudiants de Rhode Island qui ont remporté 4 prix en 2016 et 2017 avec ce vélo couché pliable qu’on propulse en pédalant mais qui se dirige en tirant/poussant deux manettes.
Premier choc, le RISD Rover peut emmener deux passagers, installés dos à dos. Léger, grâce à une structure et des roues en fibre de carbone autant qu’à un design minimaliste au possible, il s’équilibre sur trois roues facilitant son adaptation au sol. Hyper structurées par différents éléments imprimés en 3D, celles-ci font office de pneus à la fois adaptés à diverses surfaces et facilement remplaçables, dont les rayons sont étrangement courbés pour amortir les chocs en cas de collision.

Autant de petits avantages qui ont convaincu la NASA que ce véhicule serait parfait pour ses astronautes. À ceci près que d’après leur cahier des charges, déjà très exigeant sur de nombreux points, le rover doit tenir dans un cube de 1,50 m de côté. Qu’à cela ne tienne, les étudiants ont ajouté une charnière qui replie le vélo en son milieu, verticalement, comme une chaise d’arbitre. Une démonstration de génie qui fait dire qu’en attendant de rouler sur Mars ou la Lune, on aimerait avoir des vélos pliables tout-terrain chez nous aussi.
Crédit photos : Lily Douglas /Behance