
Le marché de l’automobile électrique est en plein boom. Cela dit, il reste encore bien des angles morts. Et le pick-up est l’un d’eux.
White trash. La légende voudrait que le pick-up soit né en Australie. On raconte qu’une épouse aurait mis un coup de pression à son fermier de mari pour qu’il fabrique une voiture à la fois en mesure de l’emmener le dimanche à la messe et d’embarquer les porcs à vendre le lundi au marché. Aujourd’hui, le pick-up reste le véhicule préféré des agriculteurs, même s’il s’est largement répandu un peu partout.
Si on est encore préservé en France, dans bien des pays anglo-saxons ces mastodontes à mi-chemin entre la grosse voiture et le camion sont devenus le jouet de citadins qui aiment en avoir une plus grosse que leur voisin. Sauf que voilà, le pick-up, au-delà de son aspect éminemment pratique, est un désastre écologique.
Disons-le, ces gros bestiaux consomment à mort. Les spécialistes de l’électrique, Tesla en tête, ont donc bien senti qu’il y avait là un créneau à occuper et travaillent déjà à leur modèle. D’autres comme Havelaar et son Bison ou Workhorse et son W-15 ont même pris de l’avance. Ils ont terminé les prototypes et commencé à ouvrir les carnets de commandes. Mais, surtout, on espère que les constructeurs en profiteront pour rendre ces machines plus piétons-friendly.
4 fois plus d’accidents. En raison de leur taille imposante, les pick-up se posent comme les bourreaux de la route. L’avant de ces véhicules fait quasiment office de mur entre les chauffeurs et les passants. Et ce n’est pas ici une métaphore : une étude de la sécurité routière américaine démontre que les pick-up sont responsables de quatre fois plus d’accidents avec des piétons que les voitures traditionnelles.
Du coup, en même temps que vous ferez une fleur à l’environnement, merci de penser aussi à vos petits amis humains à pied en inventant le transporteur du futur.