
Ce projet de station d’exploration sous-marine, mené par Fabien Cousteau et l’architecte suisse Yves Béhar, pourrait devenir une réalité dans les Caraïbes. Coût estimé : 135 millions de dollars.
Il s’agirait de l’équivalent sous-marin de la station spatiale internationale (ISS). Le projet, baptisé Proteus, vise à construire à 18 mètres de profondeur ce bâtiment tout droit sorti d’un film de science-fiction, et ce afin d’étudier l’océan, la vie maritime et l’impact des changements climatiques.
La station pourrait accueillir jusqu’à 12 personnes (scientifiques, universitaires, etc.) durant plusieurs mois, le temps de mener à bien divers études et projets. Selon CNN, Proteus a déjà un lieu : l’île de Curaçao, située au nord du Venezuela. À l’intérieur, la structure de deux étages construite sur pilotis devrait accueillir des laboratoires, un studio vidéo, une infirmerie, des chambres ainsi qu’une piscine pour « plonger » dans l’océan. Un câble pour fournir de l’air serait relié à la surface de la Terre.
Coucou Jules Vernes. Grâce aux énergies éolienne, solaire et thermique, la station serait autonome et pourrait même avoir une serre hydroponique pour faire pousser des fruits et légumes. Pour Fabien Cousteau, il y a deux raisons à ce projet. La première : « L’exploration des océans est 1000 fois plus importante que l’exploration spatiale pour notre survie et notre avenir. C’est notre système de support de vie. C’est la raison pour laquelle nous sommes en vie », résume-t-il à CNN. La deuxième ? Les habitats pour les missions sous-marines n’ont jamais été conçus pour le long terme. Fabien souhaite donc remédier à ces deux problèmes avec Proteus.
Encore du chemin. La station ne verra pas le jour avant trois ans. Deux universités, celles de Rutgers dans le New Jersey et de Northeastern à Boston, se sont associées au projet, qui devrait coûter autour des 135 millions de dollars. Selon des chiffres de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), les océans occupent 71% de la surface de la Terre, mais seulement 5% ont été explorés et 20% cartographiés. Le petit-fils du commandant n’a pas fini de parcourir les profondeurs des mers.
© Crédits photos : Yves Béhar et Fuseproject