Il existe deux sortes de sans plomb : l’E10, introduit en 2009, qui contient 10% d’agroéthanol ; et l’E5, plus ancien, qui contient 5% d’éthanol. Afin de préférer le plus écolo des deux, une fiscalité réduite avait été mise en place en 2016 sur le SP95-E10. Sauf qu’aujourd’hui, elle est contre-productive : selon le ministère de l’Économie, cette incitation « constitue un soutien direct à l’énergie fossile ». Bref : le monde d’avant.

Proposition a donc été faite de supprimer cette incitation dans la future loi de Finances, ce qui aura pour effet d’augmenter son prix à la pompe. Une différence de 30 centimes environ sur un plein moyen, mais payée… par le plus grand nombre.

⛽ Taxe sur l’essence : le Gouvernement retourne sa veste et rompt son engagement ! 😠

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— 40 millions d'automobilistes (@40MA) October 13, 2020

Pourquoi ça coince ? Le premier problème est que ce carburant, 100% produit en France, est celui que consomment le plus les Français : le SP95-E10 représentait un tiers des ventes de carburant en 2018. Le second est qu’augmenter le prix des carburants – même polluants – nuit à ceux qui peuvent le moins se passer de leur voiture, notamment la France rurale. C’est ainsi qu’a commencé la fronde des gilets jaunes il y a pile deux ans.

Marche arrière toute. Devant le tollé provoqué par cette proposition, le gouvernement a fait savoir qu’il ne voulait augmenter aucun impôt et attendait des propositions concrètes. À défaut de mettre de l’huile sur le feu, les discussions sur le budget à l’Assemblée vont sentir l’essence.

🔴@BrunoLeMaire et @olivierdussopt précisent qu’il n’y aura pas de changement de la fiscalité sur l’essenceSP 95-E10 et SP 95-E5 👉https://t.co/iKrbMkRREK pic.twitter.com/vKs14WiItj

— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) October 13, 2020