
Avec ses hoverboards, Segway voyait nos villes comme des landes accidentées dont nous étions les aventuriers fonçant vers leur quotidien. Côté campagne aussi, ses nouveaux engins envoient du lourd.
Le petit buggy dans la prairie. L’histoire jugera si le lancement en 2001 du premier gyropode, ces monoplaces électriques à deux roues et guidon, était un coup de génie ou une fumisterie et une insulte au bon goût. Mais on peut être certain que c’était véritablement « disruptif » comme disent nos startupers, donc en rupture avec ce que le secteur des transports avait à proposer jusqu’alors.
Presque deux décennies plus tard, tout le monde a copié cet engin et Segway a été racheté par le n°1 mondial de la micro-mobilité électrique, Ninebot. On imagine volontiers ses patrons chinois se lissant les moustaches en regardant leurs courbes de vente d’un œil distrait, mais non : la marque a trouvé une nouvelle façon de surprendre le marché. Si on les croit, l’avenir se joue par-delà les frontières de nos agglomérations bétonnées. Plus près de la nature et loin de tout chemin balisé. C’est pourquoi Segway sort une gamme entière de véhicules tout-terrain.
Pas 1 mais 3 buggys. Le catalogue des trottinettes, hoverboards et scooters électriques va donc s’étoffer de trois véhicules. Le Snarler, un quad hybride sans habitacle prévu en deux cylindrées : 570 cm³ (46 chevaux) et 1000 cm³ (107 cv). Le Fugleman, un deux-places avec une benne basculante, pare-brise et arceau de sécurité en acier, à la motorisation thermique. Ses deux cylindres affichent eux aussi 1000 cm³ mais une option hybride permet d’atteindre 86 cm³ pour porter 900 kilos de charge, car il vise un usage utilitaire en milieu rural. Amis bûcherons si vous nous lisez…
Enfin, Segway a pensé aux têtes brûlées pour un quad qui rime avec sport mécanique (ça ne rime pas, alors disons « régalade » ?) de pleine nature. La marque sort aussi le quad de trail « Villain » (c’est son nom, pas un jugement) : un twin de 1000 cm³ à nouveau, doublé d’un système de « machine synchrone » à rotor (le PMSM cher à Tesla) qui lâche rien de moins que 180 chevaux.
Accroche partout, ne raccroche pas. Les engins disposent de suspensions indépendantes et d’amortisseurs réglables (avant comme arrière) pour glisser sur tous les types de terrains, de la roche à la boue en passant par le sable et la neige. Ils peuvent passer d’un clic de 2 à 4 roues motrices et sont connectés à votre smartphone pour alléger toute la partie électronique. Vitesse, conso, carburant sont donc relégués à une app. Ni prix ni date de livraison n’ont été annoncés, mais vous devez pouvoir ajouter cela à votre liste de Noël. Cela arrivera toujours avant les traîneaux volants.
Plus d’infos sur le site de Segway.