
En septembre dernier, la nouvelle avait fait les gros titres : Dunkerque rendait l'ensemble de ses transports publics gratuits. Une année est passée et force est de constater que la prise de risque a été récompensée : la ville affiche un solide +125% de fréquentation tous les week-ends.
Success story. Il y a un an, Dunkerque devenait la première grande ville de France à rendre ses transports publics gratuits. Cela concernait la ville, mais aussi son agglomération ; la semaine, mais aussi les week-ends ; les habitants et les touristes de passages. Bref : tout le monde, tous les jours.
La gratuité s’accompagnait de la mise en service de plusieurs dizaines de bus fonctionnant au gaz naturel et équipés du Wi-Fi et de prises USB. La cadence de passage était quant à elle augmentée pour s’établir à un bus toutes les 10 minutes. Le plus beau dans cette affaire ? La mesure était rendue possible sans hausse d’impôt pour les citoyens, grâce à une “taxe transport” sur les entreprises. Douze mois après cette révolution, un premier bilan est tombé et il est plus que positif : la fréquentation des transports a augmenté de 65% la semaine et jusqu’à 125% le week-end.
Prouesse tenue. La gratuité a permis aux quelque 200 000 habitants de l’agglomération de changer leur routine et leur manière d’arpenter la ville. Désormais, ils sont nombreux à laisser leur voiture au garage pour leurs trajets quotidiens. Mieux encore, le maire, Patrice Vergriete, spécialiste de l’urbanisme, s’est réjoui du fait que 10% des usagers des bus ont vendu l’une de leurs deux voitures, devenue inutile. L’opération à la fois économique et écologique est donc un succès sur tous les tableaux. En espérant que nombreuses soient les collectivités à sauter le pas prochainement.