
L’application, disponible dans 20 villes en France, a dévoilé au journal "Libération" que les usagers les plus mal notés pourront être suspendus définitivement.
Restez polis. Avant décembre 2019, seuls les chauffeurs pouvaient être bloqués par l’application à cause d’une mauvaise notation. Mais, désormais, la balance est rétablie : Uber a annoncé au quotidien français Libération que « si la note moyenne d’un client descend plusieurs fois en dessous d’un certain seuil, celui-ci recevra des alertes avant d’être potentiellement suspendu temporairement, puis, définitivement si le cas se reproduisait. » Désormais, comme il est indiqué sur le site de plateforme, chaque client qui a réalisé plus de 5 courses devrait voir sa note affichée en appuyant sur l’icône « menu ». Celle-ci est calculée en fonction des étoiles que vous recevez par un conducteur après un trajet. Sans indiquer précisément la limite du « seuil » mentionné par Uber ci-dessus, l’application s’autorise donc à vous bannir si celle-ci est jugée trop basse.
Un équilibre. La société de VTC aurait testé ce système en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2018 puis aux États-Unis et au Canada ensuite. Il s’étend désormais à tous les pays européens où Uber est présent. Explications : « Lors de la consultation nationale que nous avons menée auprès des chauffeurs l’année dernière, ceux-ci ont fait part de leur souhait de plus d’équilibre de traitement entre passagers et chauffeurs. La notation chez Uber fonctionne sur la réciprocité (les chauffeurs ont la possibilité d’attribuer une note à leurs passagers et vice-versa), nous avons donc mis en place ce système équivalent pour les passagers », indique Uber.
Contourner la loi. Depuis le 21 janvier en Californie, la société permet à certains de ses chauffeurs de fixer librement le prix de leurs courses qui ont pour destination les aéroports. Ces derniers ne sont plus obligés de respecter le tarif fixé par Uber et ont le droit d’augmenter les prix, jusqu’à 5 fois supérieurs à ceux recommandés. À l’inverse, les conducteurs ont également la possibilité de réduire leurs tarifs par tranche de 10% jusqu’à un prix dix fois inférieur.
Mais n’allez pas croire que la société fasse cela volontairement. Ce test est le résultat d’une loi de l’État de Californie qui rend l’emploi des personnes non-salariés plus stricte pour les entreprises. De ce fait, laisser les conducteurs décider du tarif les rend, sur papier, plus indépendants et flexibles. Et ils ne pourront alors pas être considérés, aux yeux de la loi, comme des employés.