
La firme américaine, qui ne veut plus de voitures diesel sur sa plateforme dès 2024, compte épauler financièrement les chauffeurs dans l'acquisition d'une voiture « zéro émission ».
Grosse annonce chez le leader du VTC mondial : ce mardi 8 septembre, Uber a dévoilé son plan de transition vers « la révolution électrique ». Dans un document détaillé, l’entreprise américaine fait part de ses engagements pour moins polluer, mais aussi pour aider ses chauffeurs à remplacer leur diesel par une voiture à émission zéro, électrique ou à hydrogène.
Pour aider les chauffeurs à transitionner vers l’électrique ⚡, nous mettons en place un plan d’investissement de 75 millions d’euros. Pour en savoir plus ➡️ https://t.co/Nk3s1Ggrf4 pic.twitter.com/jAwlJRsFwH
— Uber France (@UberFR) September 8, 2020
Sortie du diesel. Uber, qui veut devenir zéro émission en 2040, va commencer dès 2021 à interdire l’enregistrement de nouvelles voitures diesel sur sa plateforme. En 2022, ce sont tous les véhicules concernés qui seront interdits d’enregistrement, puis en 2024 ils ne pourront carrément plus rouler. « En parallèle de cette sortie du diesel, nous visons 50% de véhicules électriques disponibles sur l’application Uber d’ici 2025 », écrit la firme dans un communiqué. Pour y arriver, Uber compte engager 800 millions de dollars « pour aider des centaines de milliers de chauffeurs aux États-Unis, au Canada et en Europe à adopter des véhicules électriques ».
Un accès aux bornes. La firme compte également mettre en place un plan de financement à partir du 1er janvier 2021. Il consistera en une augmentation du prix des courses de 0,03 euro par kilomètre. Cette somme sera ensuite reversée entièrement aux chauffeurs pour acquérir, avant 2025, un véhicule moins polluant. Les conducteurs pourront aussi bénéficier et cumuler des aides du gouvernement et des régions. Uber a pensé à tout. Même à la recharge. L’entreprise s’associe avec Izivia (EDF) pour proposer des tarifs préférentiels aux chauffeurs. Les pass donnent accès à plus de 60 000 bornes en France et en Europe. Un autre partenariat a été noué avec la société spécialisée Power Dot, qui installe des bornes dans les parkings. En Île-de-France, quatre points de recharge rapide seront dédiés aux chauffeurs VTC qui utilisent l’application.
Cette année, Uber a déjà imposé aux usagers londoniens des frais supplémentaires s’ils choisissent une essence ou un diesel. Une somme de 17 centimes d’euro par mile (1,6 km) reversée aux chauffeurs pour qu’ils puissent, in fine, acquérir un véhicule « propre ». Les engagements sont pris. Reste à voir s’ils seront tenus.