
Deliveroo, Amazon, Uber… Les applications qui vous apportent ce que vous voulez où que vous soyez sont légion. Dépassé le côté pratique, ne serions-nous pas en train de devenir de sacrés glandeurs ?
Pas bouger. Certes, il est fort agréable de vivre dans un monde où tout semble à portée de main. Deliveroo pour le petit creux, Uber pour ne pas marcher jusqu’au bus, Google pour la moindre interrogation… Voilà les nouveaux protagonistes de notre quotidien. Ces services tendent à se démocratiser, tant le crédo est lucratif — un Américain dépense en effet 1100 dollars par an en livraison de plats tout faits et Deliveroo vient de réaliser 200 millions de chiffre d’affaires cette année.
Problème, cette vie de pacha se fait au détriment de tout effort, physique comme mental — choisir entre le menu A et le menu B n’est pas considéré comme une réflexion. C’est grave docteur ?
Tous des Control-freaks. « Payer pour des services permettant d’économiser du temps donne aux gens un sentiment de contrôle sur tout ce qui nous bombarde », affirme Elizabeth Dunn, professeure de psychologie à l’université de la Colombie-Britannique, dans son ouvrage Happy Money: The Science of Happier Spending. Outre la fainéantise que cela provoque, bénéficier de services comme Ubereats ou Foodora serait un remède contre la psychose contemporaine dont le principal symptôme est l’impression de ne jamais avoir le temps — il ne s’agit bel et bien que d’un ressenti, nous avons autant de temps que nos aïeux, affirment les chercheurs.
Verdict ? Nous sommes moins dégourdis et nous sommes plus gros — 39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids en 2016 d’après l’OMS, soit quasiment trois fois plus qu’en 1975. Oui mais au moins nous ressentons le bonheur lié à l’incomparable sentiment de prendre le temps d’avoir du temps. Et ça, ça ne vous coûtera qu’un burger et le coût de la livraison.
Ou alors on choisit de reprendre le contrôle de notre temps, cela s’organise facilement. D’un seul coup avec cette idée-là, on vient de résoudre deux problèmes d’un coup, dites…