
La capitale allemande va multiplier par cinq son nombre de prises avec pour objectif de réduire encore la part de transports polluants.
Le 7 juin dernier, la Commission européenne a rappelé à l’ordre l’Allemagne sur ses engagements pris en matière de transport durable. Ce qui lui était reproché était de ne pas assez s’impliquer pour déployer des infrastructures pour les carburants alternatifs, incluant des points de vente identifiés et le raccordement de nouveaux points de recharge électrique.
Il faut reconnaître que l’Allemagne n’est pas en avance sur ce point. Le site ChargeMap a identifié un peu plus de 37 800 prises accessibles seulement, réparties sur 13 000 zones de recharge. Comparativement, la France a ouvert 76 000 prises. Berlin, en particulier, est très en retard. Alors l’Allemagne a décidé de déclencher la foudre.
Le projet Neue Berliner Luft (“un air neuf à Berlin”) sollicite plusieurs professionnels du secteur pour faire installer tout au long de l’année 1600 nouveaux points de recharge dans toute l’agglomération berlinoise. De quoi multiplier son parc actuel par cinq. Sur cette masse, 600 seront créés dans des espaces privés, comme des résidences d’immeubles et des parkings de sociétés, et un millier de bornes seront ouvertes à tous.
L’opération sera financée par le ministère fédéral de l’Économie, avec la collaboration de fabricants comme l’institut Reiner Lemoine et ses chargeurs à énergie solaire, ou Ubitricity, qui cache ses prises dans des réverbères. Et Paris alors ? On y dénombre 655 bornes, ainsi que les anciennes bornes Autolib’ dont 800 ont été désactivées par la ville de Paris. On dispose ici d’une belle base si l’on veut s’éviter un courrier de la Commission européenne un de ces jours.