
Le plus beau n’est pas de les emmener à la station de recharge avec la même classe que James Dean. C’est de pouvoir faire la course aux Tesla.
Rétro. De plus en plus de passionnés d’automobile se font un plaisir de lever le capot et de transmettre leur coup de foudre en mégawatt. C’est ce que se charge de faire la société californienne, Icon. Dans leur atelier de Los Angeles, ces joailliers-mécanos conçoivent des concept cars, d’affolantes répliques et jouent les consultants pour des constructeurs… et des réalisateurs.
Pour faire plaisir à nombre de leurs clients nostalgiques, ils ont lancé la série « Derelict » (ironiquement, « désaffectée ») qui éventre de coupés, des Rolls, des Buicks et de nobles automobiles des années 1940 et 1950 pour changer tout le bloc moteur, et la transmission. Un bonheur pour les yeux comme pour la planète.
Toucher les fils. L’extérieur ? Il reste en l’état. Ce qui signifie bien souvent « abîmé et rongé par la rouille » mais un coup de polish sur les chromes suffira à donner tout l’éclat dont vous avez besoin. C’est à l’intérieur que ça chauffe. Comme le raconte Electrek, une Mercury de 1949 se retrouve soudain armée de deux moteurs électriques, pour une propulsion de 298 kW. Une batterie fauchée sur une Tesla 85 kWh va désormais habiter le gigantesque coffre.
Après modification, cet engin d’antiquaire pique des pointes à 193 km/h !
Un miracle quand on sait que les voitures de cet âge d’or – plus métal que plastique – étaient lourdes comme des veaux et consommaient l’équivalent du budget fioul de vos derniers hivers. Un problème complètement réglé ici. L’autonomie permet d’envisager des road trips de 320 kilomètres à travers le Far west avant de se demander s’il y a des chargeurs au Mexique.
Le chic sans particules fines. Non, il n’y a pas de grille de prix, tout est fait sur mesure. Par contre, à l’époque, on ne s’encombrait pas de fioritures de sécurité (ni ceinture de sécurité à l’arrière, ni ABS, ni airbag) ; il faudra donc aussi prévoir une petite mise au point avant de lancer votre Dauphine ou votre Panhard sur nos routes… N’empêche, prévenez les ministères, on n’est pas obligé de changer sa voiture dès lors qu’elle pollue trop. On peut aussi la surclasser.