
L'info est à prendre avec les pincettes de rigueur, mais le traitement personnalisé de médecins américains a récemment permis de détruire un cancer du sein en seulement 30 jours. Presque deux ans plus tard, la patiente n’a aucune récidive.
Quinquagénaire sportive, Judy Perkins a appris en 2013 qu’elle n’avait plus que trois mois à vivre. Aujourd’hui, elle est officiellement en rémission. Cette seconde vie, Judy la doit aux recherches actives d’une équipe de médecins de l’Institut national du cancer américain. Pour elle, ils ont développé un traitement sur-mesure en cultivant ses propres cellules immunitaires.
« Une semaine après [l’opération] je me suis mise à ressentir quelques chose, je pouvais sentir la tumeur que j’avais dans la poitrine rétrécir. Il a suffit d’une ou deux semaines de plus pour qu’elle ait entièrement disparue. »
Immunothérapie adoptive. En clair, introduire des lymphocytes préalablement extraits et génétiquement manipulés. Une thérapie qui a nécessité un lourd travail de séquençage d’ADN et d’acide ribonucléique des tumeurs du patient pour identifier des mutations propres à celles-ci. Différents lymphocytes infiltrant — les cellules en charge de notre défense immunitaire — sont alors prélevés et testés pour trouver lesquels combattent ces mutations en particulier.
Il a suffit ensuite de reproduire massivement ces missiles génétiques à tête chercheuse, et en injecter 90 milliards avant de les regarder tuer les mélanomes sur le scanner.
Sur-mesure. Un travail hyper personnalisé exhaustif qui donne des résultats fabuleux. Mais pas seulement. Des tests précédents sur des carcinomes n’avaient rien donné, tandis que des essais sur souris avaient fonctionné. Il reste donc un long travail avant de cibler quelles tumeurs sont sensibles à ce procédé.
Le chirurgien en chef Steven Rosenberg estime que l’expérimentation continuera jusqu’en 2023, au moins, avant d’être élargie sur un échantillon de public plus large. On pourra envisager un vrai bilan dans dix ans seulement. D’ici là, il nous reste une belle dose d’espoir, à l’image de Judy qui s’est déjà remise au sport.
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