
Jamais en grève pour trouver de bonnes idées, les Anglais veulent transformer leurs métros en éoliennes grâce à de simples bandelettes.
Partout où va le vent. L’énergie éolienne n’est pas uniquement située au large des côtes ou au milieu des vastes plaines. Elle peut également se dissimuler au cœur de nos infrastructures urbaines. Charlotte Slingsby entend bien la traquer dans les moindres recoins. Cette jeune sud-africaine de 27 ans et vivant à Londres, qui se surnomme elle-même « chasseuse de vents », a créé la startup Moya Power afin d’imaginer une solution pour la capturer.
En collaboration avec les équipes de l’Imperial College London et du Royal College of Art, Charlotte Slingsby a imaginé des languettes en plastique flexible et semi-transparent (donc discrètes), capables de convertir des déplacements d’air en électricité. De la même façon que des éoliennes sans pales.
1 m² de ces bandes flottantes = 10% de la production d’un panneau photovoltaïque.
Ce système est actuellement testé dans certains tunnels du RER londonien : le souffle provoqué par le passage des trains produisant alors de l’électricité. D’après Wired, un mètre carré de ce système produit en électricité 10% de ce que peut fournir un panneau solaire de surface équivalente. Pas de quoi éclairer un stade de foot, certes, mais cette invention doit s’envisager comme complément énergétique.
Préparer l’avenir. D’après les Nations Unies, deux individus sur trois vivront en ville en 2050. D’ici là, il faudra trouver des solutions pour alimenter en électricité ces nouvelles aires urbaines. Mais jusqu’où pourra-t-on décentraliser nos sources d’énergie ?
Aussi, les bandelettes éoliennes de Charlotte Slingsby permettront de grappiller de précieux kilowatts ici et là en se fixant dans les courants d’air de la ville : sous un pont, entre deux immeubles, près des bouches d’aération, etc. Largement suffisant pour que de petites installations (lumières, phonies, distributeurs automatiques…) puissent s’alimenter proprement.