
Pas de bruit, pas de CO2... le Coradia iLint ne rejette que de la vapeur d'eau. Ce train, alimenté par une pile à hydrogène, existe déjà. Alstom l'a fait rouler.
L’exploit a failli passer inaperçu. Pourtant, mi-mars, le constructeur ferroviaire français Alstom a réalisé une première mondiale. À Salzgitter en Allemagne, l’entreprise a testé son train à hydrogène dans des conditions réelles, en le faisant rouler à 80 km/h.
L’électricité sans la pollution. Si Alstom se positionne sur cette technologie totalement novatrice, c’est que l’hydrogène représente une alternative intéressante à l’électrification des lignes. Sur le principe, la technologie du Coradia iLint repose donc sur une pile à combustible à hydrogène. En gros, c’est la tension électrique produite par l’oxydation de l’hydrogène sur une électrode qui remplace l’électricité (ou le charbon !). Un fonctionnement particulièrement propre : Coradia iLint ne produit que de l’eau et consomme uniquement des gaz. Résultat, le train ne génère aucune émission si ce n’est une vapeur d’eau. En prime, il est totalement silencieux.
“Il peut rouler à 140 km/h avec une autonomie de 600 à 800 kilomètres.”
Premier et seul constructeur au monde de train propre. Les performances sont équivalentes à celles d’un train régional standard. Il peut rouler à 140 km/h, avec une autonomie de 600 à 800 kilomètres, en accueillant jusqu’à 300 passagers à bord. Surtout, bonne nouvelle pour la planète, celui-ci pourrait rapidement être commercialisé puisqu’Alstom compte bien le vendre aux opérateurs ferroviaires allemands qui ont déjà signé des lettres d’intention. Un sacré virage dans l’histoire du rail et pour une fois, la France est en wagon de tête !