
Évidemment, avions et trains polluent, mais pas tous autant. Alors selon le trajet, il y a bataille...
Alors que l’aviation vient seulement de confirmer son souhait de passer entièrement à des carburants zéro carbone, le TGV est électrique depuis déjà… 40 ans (ou 1981 pour donner une année précise). Mais pour autant, cela ne le rend pas exempt de toute émission. Pour entrer dans le détail, il faut chiffrer le rapport entre l’empreinte carbone et le remplissage qui la divise. C’est à ces calculs qu’a procédé le Tweeto Laydgeur (relayé par BonPote) en scrutant chaque moyen de transport pour dissiper les fumées de la confusion.
https://twitter.com/BonPote/status/1357277700642250758?s=20
Vous allez loin ? Observons le trajet de référence Paris-Toulouse, ligne la plus fréquentée d’Europe. En moyenne, chaque passager d’un vol intérieur de l’aéroport de Blagnac est responsable de 79 kilos de CO2 (source Ministère de l’écologie) contre 1,4 kilos pour chacun des 684 passagers d’un TGV (s’il est rempli). Même en utilisant seulement une place sur deux, les passagers restent éco-responsables.
En prenant l’avion, un voyageur émet donc 56 fois plus de gaz à effet de serre qu’en TGV.
Sur une distance plus courte, comme les transports régionaux, on utilise plutôt un train Intercité, dont la capacité est 28 fois moindre. Une baisse de remplissage qui reste encore rentable pour la planète. Sur un trajet comme Toulouse-Marseille, l’aviation relâche l’équivalent de 62,1 kilos de CO2 contre 2,2 kilos d’équivalent CO2 par passager. Votre billet en classe économique pèse 28 fois plus lourd qu’un ticket SNCF.
Reste le TER, largement moins écologique, qui doit s’arrêter (donc redémarrer) souvent, et roule parfois encore propulsé par des motrices diesel. La SNCF estime leur empreinte carbone à 24,81 grammes de CO2 par passager et par kilomètre. C’est 14 fois pire qu’un TGV mais en encore moins rempli. Mais à distance égale… ça reste moins sale qu’un avion.
La conclusion de ces calculs ? En refusant de prendre l’avion, vous éviter TOUJOURS de répandre des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Et un avion peu rempli est non rentable, donc supprimé par les compagnies. Allons jusqu’au terminus pour les futurologues décroissants : si l’on voulait réduire d’un coup les émissions de carbone, il suffirait de supprimer tous les vols et ne rouler qu’en train. Sauf que cela signifie négliger les durées de transport, et le fait que l’on n’a pas recouvert le monde de rails…
Train vs Avion, ce qu’on ne vous dit pas! Thread ⤵️⤵️ pic.twitter.com/TR8Kra0TiM
— Aerocitoyen (@aerocitoyen) March 12, 2021
Crédit photo de Une : Photo: Andrew / Flickr