
Une association a recensé ces voies apparues dans 70 villes en France, pour vous inciter à les utiliser... et ainsi empêcher votre maire de les enlever.
Coronapiste. Derrière ce mot flippant sont rangées les voies cyclables créées en urgence depuis le déconfinement. Elles sont nombreuses, tant les villes ont réalisé que c’était une solution fiable pour décharger les transports en commun sans engorger la circulation. De nouvelles pistes sont même encore en cours d’installation et ouvrent chaque jour. Pour s’y retrouver, une ONG rassemble toutes ces informations sur une carte nationale des coronapistes.
Les 135 000 membres de l’ONG Le Mouvement ont déjà ajouté 75 villes sur cette cartographie open data. Pour chaque agglomération, on trouve un lien vers la source (généralement en presse locale) détaillant les infrastructures réalisées, la longueur et le parcours. Mais aussi (et surtout) une incitation à signer une pétition pour que ces pistes, créées dans l’urgence et comme expérimentations, soient pérennisées avant que les maires ne les détruisent.
Cycle & Destroy. Bouchons, accidents, incitations au stationnement sauvage… les prétextes ne manquent pas pour que les élus retirent ces aménagements. Entre Chatou et le Vesinet, sur la voie qui mène à La Défense, la piste a déjà été démontée par les deux élus. Même punition à Argenteuil où les plots ont été arrachés. Coupables : les automobilistes qui utilisent la voie pour se garer et les cyclomotoristes qui remontent la file, moteurs hurlants.
Gros succès ce nouveau parking avenue Jean Lolive@VilledePantin @seinesaintdenis pic.twitter.com/RDvsY5TwPC
— BicyClem 🥼💊🚲 (@BicyClemente) May 18, 2020
Dommage, car selon Vélo Île-de-France ces coronapistes « ont déjà prouvé leur efficacité ». Preuve que les cyclistes les ont adoptées, des associations ont elles-mêmes ajouté des panneaux de signalisation. Rappelons au passage qu’en ville, 4 trajets sur 10 font moins de 3 km alors que 8 voitures sur 10 ne transportent qu’une seule personne.