
Ce 27 octobre, députés et états membres ont entériné l'accord final pour la fin des moteurs thermiques en 2035. La décision, qualifiée d’« historique », contient tout de même quelques concessions de l'Europe sur certains points. Vous êtes un peu perdu.e ? On rembobine.
“Décision historique”. Pascal Canfin, le président de la commission environnement du Parlement européen, aussi eurodéputé français, parle d’une « décision historique de l’UE pour le climat ». Quelques heures plus tôt, le Conseil et le Parlement européen ont trouvé un accord pour interdire officiellement la vente des voitures diesel et essence en Europe en 2035 afin de réduire les émissions de CO2 et atteindre les objectifs climatiques européens. Sur le papier, les thermiques mais aussi les véhicules hybrides (essence-électrique) seront concernés. Mais pour mettre d’accord tous les états membres, l’Europe a lâché un peu de lest.
Par exemple, l’Europe a prévu une clause afin de pouvoir réexaminer le texte en 2026. Celle-ci permettra d’évaluer les progrès en cours mais aussi de confirmer ou non l’interdiction en 2035 des ventes de véhicules hybrides rechargeables. Comme l’indique Numerama, 2026 sera aussi l’occasion de se prononcer sur un point : est-ce que les objectifs fixés sont en adéquation avec « une transition viable et socialement équitable ». « La commission semble donc garder une porte ouverte pour faire évoluer le calendrier ou les conditions du dispositif », écrit Numerama. Pour rappel, le but est de réduire dès 2030 les émissions de CO2 des voitures neuves de 55%, par rapport à 1990, puis de 100% en 2035.
Nous venons de finir les négociations sur les standards CO2 des voitures. Décision historique de 🇪🇺 pour le climat qui confirme définitivement l’objectif de 100% véhicules zéro émissions en 2035 avec des étapes intermédiaires en 2025 et 2030. (1/2)
— Pascal Canfin (@pcanfin) October 27, 2022
Après la date butoir de 2035, l’Europe se réserve également le droit de statuer sur l’autorisation ou non des modèles thermiques qui roulent avec du carburant de synthèse, neutre en CO2. Aussi, comme on l’expliquait dans cet article, les petits constructeurs (moins de 10 000 voitures vendues par an), qui sont pour la grande majorité des marques de luxe, auront le droit à une dérogation d’un an pour se mettre aux normes. Pour accompagner cette transition, l’Europe a confirmé son ambition de déployer de bonnes de recharge tous les 60 kilomètres sur le continent. Un point important. Sauf qu’il faut que cette électricité disponible soit verte, c’est-à-dire qu’elle ne soit pas produite à partir d’énergie fossile (charbon, gaz, fioul).
Enfin, si la vente sera interdite, les Européens pourront toujours rouler avec leur voitures thermiques jusqu’à la fin de leur durée de vie. Si après 2035, vous avez besoin d’un nouveau véhicule, alors vos choix seront plus limitées. Mais pour connaître lesquels exactement, il faudra encore patienter.
Les députés européens ont voté en #PlenPE pour le déploiement de stations de recharge pour véhicules électriques tous les 60km en 🇪🇺.
Cette mesure fait partie du plan d’action 🇪🇺 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici à 2030. #FitFor55
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— Parlement européen en France (@Europarl_FR) October 22, 2022