
Son président dit qu’elle ne sortirait pas avant 2025, mais son brevet vient de fuiter pour le plus grand plaisir des "appassionati" du monde entier.
Gran turismo. C’est le premier détail qui transparaît dans le brevet publié la semaine dernière : la voiture 100% électrique sur laquelle travaille Ferrari sera une GT. Donc un coupé deux places pour cette grande première et non une sportive comme c’est la tradition pour l’enseigne de Modène. Ses formes rappellent la récente 812 Superfast à cette différence que le bloc batterie prendrait la place arrière. Mais ce qui surprend le plus se trouve au chapitre « motorisation » et, non, ce n’est pas sous le capot, mais dans les roues.
Quattro stagioni. Le document (déniché contre toute attente par…. des fans de Porsche) décrit l’intention du constructeur de produire une routière « à propulsion électrique comprenant quatre roues motrices et quatre machines électriques réversibles ». En reformulant, la future e-Ferrari aura donc quatre moteurs, chacun commandant une roue. Outre la capacité d’être un 4×4 sur terrain instable, cela assure une tenue de route imparable, et accessoirement la possibilité de faire des demi-tours sur place. Ce serait dommage de rater un créneau avec une supercar. Reste à savoir si une telle voiture verra le jour.
L’hybride passe devant. Doutes permis d’une part, car le précédent président de Ferrari, Sergio Marchionne, était farouchement opposé à l’idée de mettre au monde une voiture électrique affublée d’un cheval cabré (“plutôt mourir” déclarait-il avec ce sens de la comedia). D’autre part, par la volonté de son successeur de s’orienter plutôt vers une production hybride. D’ici 2022, « 60% des modèles que nous produisons seront construits autour de moteurs hybrides », ce qui fait que tout projet d’électrique ne sortirait pas avant 2025.
L’écurie italienne a déjà sorti la SF90 Stradale, une hybride 986 chevaux dotée de trois moteurs capables de franchir les 100 km/h en 2 secondes et demi. Sauf qu’elle ne tient que 25 kilomètres en mode full electric, et, comme l’a reconnu le président Louis Camilleri, c’est ce point que ses équipes doivent encore maîtriser. Pas de chance, les concurrents, eux, n’ont pas attendu.