
"Faire la guerre, oui. Mais sans polluer la planète." Voici le nouveau mot d’ordre de l’état-major français avec l’annonce d’un tank hybride, prévu pour 2025.
Si vous cherchiez une preuve de la transition écologique, la voici. Alors que l’épidémie électrique semble en cours sur l’ensemble que la planète et que le nombre d’immatriculations de voitures non thermique n’a jamais été aussi fort, voilà que l’armée française emboite le pas sous l’impulsion de la ministre des Armées, Florence Parly. Cette dernière présentait début juillet le plan énergétique dédié aux véhicules militaires, et l’objectif est aussi bien écologique qu’économique. La guerre moderne consiste aussi à réduire les dépenses liées à la consommation de pétrole, estimée aujourd’hui à 640 millions d’euros. Dans un contexte de tensions géo-politiques liées à la situation au Moyen-Orient comme en Russie, il va sans dire que trouver des alternatives aux carburants fossiles est une priorité.
Depuis 3 ans, avec les armées, directions et services du ministère, nous œuvrons pour une défense française plus moderne, plus efficace, plus innovante. Le travail continue. Les Français comptent sur nous, il nous faut mériter leur confiance. 4/4
— Florence Parly (@florence_parly) July 6, 2020
Pas du greenwashing. Loin du discours marketing consistant à tout verdir en surface, les armées françaises réfléchissent donc très sérieusement à changer leur fusil d’épaule (sic). Et le premier pas vers une défense moins polluante (représentant 0,3% de la consommation nationale d’énergie) sera le modèle Griffon, un blindé proposé dès 2025 en version hybride, c’est-à-dire avec un moteur couplant essence et hydrogène possédant comme autre avantage des déplacements plus furtifs.
Bientôt un blindé Griffon à propulsion hybride pour l’armée de Terre? https://t.co/qa8WWB7ObS pic.twitter.com/v5kAe5YgeB
— mi2st-defense (@mi2stdefense) July 7, 2020
À l’horizon 2030, l’objectif est aussi de remplacer plus de 7000 camions de l’armée de terre avec des modèles dits plus “propres”. Sans attendre la prochaine décennie, un logiciel devrait mesurer dès 2012 la consommation de la flotte actuelle, avec toujours dans le viseur l’ambition de réduire l’impact environnemental. Après la couleur des treillis, les armées françaises comptent donc doublement passer au vert.