
Vélos, scooters électriques, autopartage et demain des voitures volantes… Toulouse n’a rien à envier à Paris. La clé du succès ? Une implication égale des collectivités et des entreprises dont un géant européen.
Influenceuse. Dès 2007, Toulouse avait été une des toutes premières villes de France à bénéficier de vélos en libre-service : les emblématiques VélôToulouse, mis à disposition pour sillonner les 508 kilomètres de pistes cyclables. L’année d’après, c’est une coopérative d’autopartage, Citiz, qui a installé 25 stations de voitures en free floating. Autant le dire, les Toulousains ont très tôt été (très) bien lotis.
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Merci, patrons. Dix ans plus tard, la révolution mobile est bien enclenchée. Depuis le mois d’avril, les “Vélouses” cohabitent avec les 2000 autres vélos sans bornes, d’Indigo Weel, encore augmentés en octobre de plusieurs centaines de trottinettes électriques Lime. Comme on arrête pas un véhicule en pleine lancée, Indigo Weel (déjà filiale du leader mondial des parkings, Indigo) déploie en ce moment une centaine de scooters électriques, en coordination avec la mairie. Prochaine étape ? Peut-être les taxis volants d’EVA.
Ville de lumière. Si Toulouse règne en matière de mobilité, c’est parce qu’elle possède un pôle de chercheurs dans ce secteur, mais aussi parce que la révolution se fait à tous les échelons. Quand la ville teste actuellement des bus et navettes électriques, les entreprises introduisent des transports propres au sein de leurs sociétés. À ce jeu, Airbus joue clairement les premiers de cordée.
Selon une enquête menée par Airbus, seulement 69% de ses salariés se rendent au travail en voiture et 11% à vélo.
Un réacteur pour la transition. L’avionneur gère ainsi plusieurs centaines de véhicules en autopartage et assure des réservations 100% numériques à ses employés pour arpenter les 660 hectares de ses six sites. Elle envisage des services de consignes pour prêter des trottinettes électriques et réclame à la métropole des pistes cyclables sur son domaine.
Au total, ce sont 40 000 personnes qui bénéficient de services divers. Évidemment, le plis pris, ils continuent à rouler propres en quittant leur entreprise, rendant à la ville son investissement en propageant le bon air et la bonne parole. Preuve que d’autres acteurs peuvent influencer la mobilité, plutôt que de se contenter de la répression à laquelle l’Île-de-France a souvent recours.