
Avec des performances pareilles, vous n’allez pas souvent la croiser aux bornes de recharge.
Les hypercars aussi passent à l’hydrogène. Vous pensiez que seules les voitures thermiques étaient capables de telles performances ? Vous risquez d’avaler votre chapeau. La startup américaine Hyperion vient de présenter la XP-1, un prototype d’hypercar capable d’engloutir un 0 à 100 km/h en… 2,2 secondes. Et ce n’est pas tout. Côté autonomie, l’engin affiche un autre chiffre délirant avec ses quelque 1600 km. En gros, un Paris-Varsovie, Paris-Séville ou un Paris-Naples sur la même charge.
Gonflée à l’hydrogène. Sous le capot, on trouve la fine fleur de la technologie actuelle : moteurs électriques, supercondensateurs et réservoir d’hydrogène. L’avantage du supercondensateur vis-à-vis des batteries lithium-ion est qu’il nécessite un espace réduit et pèse moins lourd. Résultat, sur la balance, la XP-1 n’affiche que 1032 kg. On comprend mieux le record sur le 0 à 100.
L’autre avantage des supercondensateurs est qu’ils fonctionnent à l’hydrogène, ce qui permet un niveau de performance constant. Comparativement, les batteries finissent par décliner car ces dernières chauffent énormément. La marque n’a pas été plus bavarde autour des aspects techniques mais les premiers éléments sont tout à fait alléchants. Et si vous êtes intéressés, sachez que l’Hyperion XP-1 entre en fabrication début 2022 mais que la production sera limitée à 300 exemplaires dans le monde.
Elon Musk de l’hydrogène. Seul hic, et il est de taille, le réseau de stations de recharge à hydrogène est pour le moins… léger. Fin 2019, 432 infrastructures de ravitaillement étaient en service dans le monde, dont 74 aux États-Unis et… 26 en France seulement. Loin de se décourager, Angelo Kafantaris, CEO d’Hyperion, envisage de créer son propre réseau de stations à hydrogène à travers le pays, à l’instar de Tesla dans l’électrique. Un Elon Musk de l’hydrogène serait-il en train de naître ? À suivre.