
Ça sent le sapin pour le pétrole. Du coup, le groupe Total diversifie ses activités en s’attaquant au marché de la recharge. Quoi de plus logique, finalement ?
Que vous ne veniez plus chez eux par hasard, ça, on n’y mettrait pas notre main à couper. En revanche, ce qui est certain, c’est que le groupe Total met tout en œuvre pour qu’on continue de se rendre dans leurs stations pour faire le plein. Et on ne pense pas qu’aux voitures à moteur thermique ici.
Évidemment, on est encore loin d’un monde sans voitures à essence. N’empêche que, avec les perspectives à moyen terme de l’explosion du marché des voitures électriques, les acteurs traditionnels ont intérêt à se réinventer. Chez le constructeur, finalement, cela revient ni plus moins à développer de nouveaux types de moteurs. En revanche, chez les groupes pétroliers, il s’agit de revoir tout le business model. Veillant manifestement à prévenir plutôt qu’à guérir, Total entend négocier le virage aussi vite que possible.
Le groupe français vient d’annoncer une nouvelle retentissante en dévoilant le rachat de G2mobility. Pionnier de la mobilité en entreprise, G2mobility dispose aujourd’hui de près de 10 000 points de charge. Depuis sa création en 2009, cette startup également française a toujours brillé par sa capacité à innover, notamment avec un système de points de charge entièrement gérables à distance.
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En acquérant 100% de cette entreprise, Total s’offre aussi un acteur qui truste plus de 25% du marché des bornes installées par les collectivités locales. Et plus important que tout, le géant pétrolier achète surtout un savoir-faire et s’épargne sans doute des années d’efforts en recherche et développement. Le message est clair : désormais, il va falloir qu’on trouve un autre terme que “géant pétrolier”.