Comme sur UberEats. Sur l’application TikTok, qui a récemment atteint le milliard d’utilisateurs et dépassé Google en termes de trafic, certaines vidéos publiées peuvent rapidement prendre feu, au sens figuré, et générer des millions de vues. Parmi celles-ci, il y a des recettes de cuisine, par exemple un cheesecake au goût d’une barre chocolatée, des pâtes à la fêta, du maïs grillé, des minis pancakes en forme de céréales ou encore des lasagnes façon ramen. Et ces plats que les internautes voient lorsqu’ils scrollent sur l’application, TikTok va désormais les livrer chez vous.

C’est en tout cas l’idée du géant chinois, qui a annoncé le lancement d’un nouveau système de livraison de repas à domicile aux États-Unis pour mars prochain. Cette nouvelle aventure se fera en partenariat avec Virtual Dining Concepts, une entreprise qui aide les professionnels de la restauration et les célébrités à se lancer dans la livraison, comme l’indique l’Usine Digitale.

TikTok Kitchen shall launch 300 locations and the menu shall be the most viral food posts!#MyDigitalAgency #tiktok #tiktokkitchen #socialmedia #socialmedianews pic.twitter.com/IhTpZthyyA

— My Digital Agency (@MyDigiAgency) January 5, 2022

Bientôt 1000 restaurants. Pour cuisiner et préparer ces recettes virales sur le web, l’application s’apprête à ouvrir 300 dark kitchens, c’est-à-dire des restaurants virtuels où les plats sont uniquement en livraison via des applis.

Les menus seront élaborés en fonction des plats les plus likés sur l’application (et donc les plus populaires) et changeront tous les 3 mois pour s’adapter aux nouvelles tendances. Quant aux livraisons, elles sont assurées par Grubhub, un concurrent de Uber Eats ou Deliveroo. Virtual Dining Concepts ambitionne d’avoir 1000 « restaurants » ouverts à travers les États-Unis dès la fin de l’année 2022.

Les nouveaux chefs. TikTok compte aussi récompenser financièrement les créateurs des recettes virales, notamment pour les encourager à imaginer de nouveaux plats. Mais ce qu’on peut reprocher à l’application, c’est de vouloir simplement surfer sur une tendance (et donc d’accentuer l’ubérisation de la société) alors que le but de ces vidéos est aussi d’inciter les internautes à les reproduire eux-mêmes à la maison.

Nul doute pour que les commandes afflueront dès le lancement, et que les équipes réfléchissent déjà à la suite, c’est-à-dire à ouvrir des restaurants dans d’autres pays. Mais la pertinence de cette nouvelle offre dans un marché déjà bien saturé peut laisser sur sa faim : liker la recette d’un influenceur TikTok est une chose, la gouter et l’apprécier en est une autre.