
Près d’un automobiliste sur deux conduit avec son smartphone en main. Un projet de loi veut que, demain, il ne puisse plus conduire.
Briser la tendance. On vous l’annonçait déjà la semaine dernière : l’usage du smartphone au volant s’installe dans les mentalités avec des conséquences dramatiques : un accident sur dix incluant des dommages corporels découlerait de l’usage du téléphone portable au volant… Pour dissuader les accros à FaceTime et aux SMS, le gouvernement s’apprête à montrer les dents. Un projet de loi du futur paquet sur les mobilités (dite « loi LOM ») sera bientôt discuté au Sénat pour suspendre le permis des contrevenants dans certains cas.
La loi prévoit des suspensions de permis allant jusqu’à six mois pour les responsables d’accidents.
Descendez du véhicule. Deux situations pouvant entraîner un retrait sont envisagées par le Conseil d’État : en cas d’accident ayant coûté la vie ou créé des dommages corporels alors que le conducteur manipulait son smartphone, ou lorsqu’une seconde infraction est constatée en même temps que le fait d’utiliser son téléphone en conduisant (excès de vitesse, ébriété, feu grillé…). La durée de suspension pourra aller jusqu’à six mois maximum. En cas de récidive, le retrait pourrait être définitif.
Le smartphone, une drogue comme les autres. L’usage du smartphone devient donc une faute grave, puisque les retraits de permis ne sont prononcés que pour la conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, les sens interdits et les excès de vitesse de plus de 40 km/h. Jusqu’ici il ne coûtait « que » 3 points et 135 euros d’amende. Un changement qui n’est pas sans conséquence : le rapport remis aux sénateurs estime que la mesure pourrait coûter le permis à près de 6000 personnes par an. À moins que les mentalités finissent par changer ?