
Arrêtez les moteurs, en Californie l’appli star des VTC propose aussi des vélos électriques. Et tout le monde va l'imiter.
250 vélos à enfourcher. Pour le moment, vous ne dégainez Uber que pour les trajets qui méritent une voiture (ou un bateau !) moyenne distance ou pour rejoindre une gare ou un aéroport. Demain vous pourriez y avoir recours pour des déplacements plus courts puisque l’appli teste en ce moment à San Francisco une nouvelle fonctionnalité : le vélo-partage. Plutôt que de créer son propre parc deux roues, ou demander à des « chauffeurs » cyclistes de vous prêter le leur, l’emblématique voiturier américain a signé un partenariat avec la startup de New York, Jump Bikes. L’appli VTC propose donc de géolocaliser le vélo disponible le plus proche, parmi les 250 mis en circulation pour le test.
3,50 € les 60 minutes. À la différence des bicyclettes proposées par les services de transports municipaux, ces deux roues sont « dockless », donc sans borne. Ils peuvent être pris et laissés n’importe où, et se verrouiller et se déverrouiller via l’application sur demande de l’utilisateur. Le coût du service est de 2 dollars pour 30 minutes, puis de 1 dollar par tranche de 15 minutes supplémentaires, soit moins de 3,50 euros de l’heure.
À noter qu’il s’agit de vélos à assistance électrique ; un bienfait pour la santé comme pour l’environnement mais une vraie nécessité pour une ville vallonnée comme San Francisco… Si le test se passe bien, Uber assure qu’il demandera à la municipalité dans 9 mois l’autorisation d’ajouter 250 cycles de plus.
Voir plus loin avec des trajets plus courts. « Nos objectifs à long terme sont alignés avec ceux d’Uber », a déclaré Ryan Rzepecki, le PDG de Jump Bikes à CNNTech. Le but : rendre le vélo plus accessible et attirant pour le plus grand nombre. Et au-delà de récupérer un public souvent jeune et urbain qui dénigrait jusqu’ici l’automobile, le nouveau service de vélo-partage du VTC pourrait bien régler les fameuses problématiques du « dernier kilomètre » (comment arriver chez soi après un transport en commun) et de l’interopérabilité des transports (faire la liaison entre deux train et bus, avion et métro…).
Le fait que les flottes de vélos connectés dockless se développent dans le monde entier et que Didi, le concurrent chinois d’Uber, ait opté le mois dernier pour la même solution, laisse penser que, pour la mobilité dans les villes de demain, le deux roues en a encore sous la pédale.


