
Serions-nous tous paranos ? Une étude les a comptés et la France a presque trois fois moins de radars que l'Italie.
Il y a deux mois, les radars français tombaient les uns après les autres, abattus par un mouvement d’automobilistes lassés d’être contrôlés partout, tout le temps. Alors que le parc de radars français est toujours en convalescence, le site Statista a recoupé les infos des différents pays de l’Union européenne pour obtenir un classement. Le verdict est sans appel : « Avec une densité de 6,3 radars pour 1000 km², la France compte une densité de radars routiers finalement assez faible comparée à ses voisins européens. »
La France comptabilise 3439 appareils qui sont majoritairement des contrôleurs de vitesse (70% des machines installées) et qui sont plus souvent disposés sur des grandes routes qu’en agglomération. L’Italie arrive troisième compte tenu de sa taille et de ses 10 175 appareils (2,5 fois le contingent de la France donc). Suivent le Royaume-Uni et l’Allemagne – pourtant symbole du libéralisme automobile.
Notons que le classement n’est pas établi par kilomètre de voies, ni par nombre de conducteurs, mais par radar implanté aux 1000 km². Ceci afin de comparer combien un gouvernement déploie de machines de contrôle selon sa taille. Or la palme revient à la Belgique : bien que le pays soit 18 fois moins grand que la France, on y compte 60 radars pour 1000 km², donc 10 fois plus que chez nous.
Alors pourquoi avons-nous détruit 50% de nos radars ? D’autant que les flashs contiennent efficacement les excès de vitesse ; sans eux, les Français ont tendance à avoir le pied lourd sur la pédale, comme l’a prouvé une étude de la Sécurité routière. Une solution pourrait être de trouver un compromis avec des appareils incitatifs plutôt que répressifs.