
C’est la conclusion rassurante rendue dans le rapport annuel de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Les détracteurs de l’éolienne peuvent rentrer chez eux.
En hausse depuis cinq ans. Face au « grand effondrement » tant redouté, assisterait-on à une prise de conscience mondiale ? C’est l’impression que donne la lecture du rapport 2019 de l’IRENA où l’on apprend que les énergies vertes ont fait un saut de géant l’an dernier, partout dans le monde : + 7,9% en douze mois, pour 171 gigawatts. Si l’Asie est en tête (avec la moitié des nouvelles installations), une partie de l’effort vient également des pays en développement puisqu’on apprend que l’Éthiopie, le Kenya, le Paraguay ou encore l’Albanie parviennent déjà à 100% de renouvelable pour la production de leur électricité.
L’électricité en tête. Si l’hydroélectricité est encore la source d’énergie renouvelable la plus utilisée, elle se fait désormais talonner par l’éolien et le solaire, deux solutions très concrètes aux besoins croissants de l’humanité. Les bioénergies et le géothermique clôturent la marche, avec des booms respectifs en Angleterre, en Turquie et aux États-Unis.
« Grâce à une rentabilité testée et convaincante, l’énergie renouvelable s’est imposée comme la technologie de choix pour une nouvelle capacité de production d’énergie. » (Le directeur de l’IRENA, Adnan Z. Amin)
Le 100% renouvelable, c’est possible ? La réponse est oui, selon l’IRENA. Il est important de noter que depuis 2012, l’industrie des énergies renouvelables a construit davantage de nouvelles centrales que les secteurs du charbon, du gaz et du nucléaire combinés. Rien qu’au Danemark (à seulement à près de 1000 km de Paris) plus de la moitié de l’électricité est générée par le solaire. Au Costa Rica, c’est encore mieux puisque le pays atteint 100%. Ces exemples sont encourageants alors qu’en seulement huit ans, le coût du photovoltaïque a baissé de 73% (et -22% pour l’éolien). La baisse devrait, selon les experts, continuer. Et permettre non seulement de réduire fortement les émissions mondiales de carbone, mais aussi peut-être de convaincre Donald Trump que le bruit des éoliennes ne donne pas le cancer. Patience, le vent commence à tourner.