
Sur Twitter, Sandrine Gbaguidi a lancé un challenge où l'objectif n'est pas de tomber du vélo, mais de faire chuter tous les clichés patriarcaux et sexistes.
#BalanceTonPortDeLaJupeAVelo. Le port de la jupe n’est pas seulement une histoire de journée ou de contrainte météo, c’est aussi un acte politique. Selon Sandrine Gbaguidi, artiste et créatrice du blog Bayibiking, oser la porter sur un vélo est une façon de mettre en lumière le sexisme vécu par les femmes dans l’espace public. Les femmes sont trop souvent victimes de remarques déplacées durant leurs trajets et face à cette situation, elles ne peuvent plus rester muettes. Pour leur donner du courage, l’activiste a lancé en avril dernier le challenge #5jvelotafjupe pour montrer que les femmes n’ont pas froid aux yeux. Ni aux jambes.
https://twitter.com/Bayibiking/status/1227539925962297344
5 jours, vélo, taf, jupe. Comme tout bon challenge Twitter, un rien suffit pour y participer. Le défi consiste à se prendre en photo ou en selfie sur son vélo en portant une jupe durant les cinq jours de travail de la semaine. Il suffit ensuite de publier le cliché sur Twitter avec le hashtag #5jvelotafjupe pour s’inscrire. Qu’il neige, qu’il pleuve ou que le vent souffle, les participantes montrent qu’il est possible de pédaler comme elles le désirent.
https://twitter.com/Stephou_mtp/status/1118843747410894848
So-li-da-ri-té. Dix mois après le début de l’expérience, un élan de solidarité s’est développé entre les cyclistes qui échangent par tweets leurs conseils et expériences. Le succès est tel que la créatrice a élargi le challenge aux autres villes de France et une version anglophone est en préparation. Pas “genrés” pour deux sous, des hommes ont revêtu leur plus beau kilt pour apporter leur soutien. Face au patriarcat, les hommes aussi mettent le paquet.
Le miroir est trop petit pour aller jusqu'aux chaussures https://t.co/ns9WHcKCP3 pic.twitter.com/mExcBOLNIT
— Grincheux (@Grincheux) January 4, 2020