Lumière la nuit, énergie le jour. On doit ce concept à l’architecte et designer allemand Peter Kuczia qui l’appelle la Solar Veloroute. La structure rappelle un tunnel fait d’arceaux métalliques recouvert d’une toile pour couper les rayons du soleil en journée et protéger du vent. Sur le dessus sont installés des panneaux solaires non-réfléchissants dont profite une installation électrique à laquelle il suffit de relier des bornes de recharge mais aussi des lumières pour que le tunnel reste utilisable en soirée. Simple, basique, typique de l’époque.

2000 MWh d’électricité verte. Peter Kuczia avait déjà envisagé de transformer en ferme solaire chaque passerelle urbaine enjambant une voie rapide pour un projet de pont à Pékin. Selon lui, 1 kilomètre de Solar Veloroute produirait quelque 2000 MWh d’électricité. De quoi « alimenter 750 foyers ou fournir de l’électricité à plus de 1000 voitures électriques » chaque année, estime le designer. Une source renouvelable bienvenue pour recharger nos vélos, trottinettes et pourquoi pas voitures.

Mairie cherche finances pour transition. La piste devrait intéresser de nombreuses métropoles prises entre les coronapistes temporaires et la demande de nouvelles voies. La fréquentation des pistes cyclables a grimpé de 27 % l’an dernier (source : Union Sport & Cycle), rajoutant ainsi des millions de deux-roues qui ont besoin d’infrastructures pour rouler en sécurité, hélas coûteuses à installer. Savoir que celles-ci peuvent fabriquer de l’énergie possiblement redirigée vers des bornes de recharge peut se révéler un calcul très intelligent pour rentabiliser cette transition.