
Leur machine consomme moins d’un watt par personne et comparativement, c’est dix fois moins qu’un train classique. Mais le problème c'est que...
Le rail qui redonne de l’énergie. Le rail reste l’un des moyens de transports le plus rentable compte tenu de l’énergie dépensée rapportée au nombre de passagers déplacés. C’est pour l’améliorer encore que la ville de Delsbo, en Suède, organise chaque année une compétition d’étudiants ingénieurs et regarde passer les trains.
Le défi est simple : faire circuler un train comprenant six passagers sur une piste de 3,20 kilomètres, aller et retour, en consommant le moins d’énergie possible. L’équipe de l’université de Dalarna a remporté la compétition avec son Eximus III, un wagonnet profilé comme une fusée soviétique dont la performance était de 0,63 Wh par personne par kilomètre parcouru. Un record mondial pour un véhicule sur rail.
Leur succès, nos Suédois le doivent aux minutieux calculs faits pour optimiser leur wagonnet. Le prototype de cette troisième version de l’Eximus (ses prédécesseurs avaient déjà gagné il y a deux ans) possède un châssis en fibre de carbone et un habitacle minimaliste fait d’une toile en plastique ultra fin qui ont permis d’alléger la machine au maximum. Le moteur n’a fonctionné qu’une poignée de secondes sur la totalité de trajet, le design aérodynamique a fait le reste du travail.
Train renouvelable. La machine a été acclamée par le jury et pourtant doute qu’elle serve de modèle pour un futur train grand public ; qui voudrait voyager assis sous une bâche en plastique ? À l’inverse, saluons Helios, la création de l’université de Linköping, dont le train en bois et déchets plastiques recyclés, recouvert de panneaux solaires, était à la fois énergétiquement autonome et durable. Deux façons de montrer que les transports peuvent tout à fait se délivrer de l’empreinte écologique qu’ils laissent aujourd’hui.