
Surnommée la "Karka-bike", cette invention "made in Tunisia", encore à l'état de prototype, semble prouver que tous les véhicules peuvent être réinventés.
Question mobilité, la guerre du style semble déclarée : déjà bien enclenchée depuis le début des années 1990 et la compétition des scooters (qui a le plus gros, le plus bruyant, le plus rapide), c’est désormais au rayon moto électrique que cela se passe. D’un point de vue écologique, c’est tant mieux.
L’invention du jour est à mettre au crédit de deux Tunisiens, Oussama Ammar et Mohamed Ouni. Le premier est designer, le second, mécatronicien formé. Au sein du bureau Creanova design, il leur a fallu six mois pour donner naissance à la Karka-bike. Leur gros bébé peut rouler 120 km sans recharge, à 35 km/h maximum.
Si l’on se fait l’écho de cette naissance, c’est parce que cette moto électrique a ceci d’original qu’elle est composée quasi exclusivement de bois et de cuir. Loin du bling-bling, l’idée de départ était d’accompagner le potentiel artistique de la Tunisie post-révolutionnaire. Et voilà le résultat : un attelage de bois composite (recyclé à 90%) et d’un cuir local qui, même s’il n’est pas très écologique, permet au moins de se différencier des voisins au feux rouge. On est évidemment tenté de faire un lien avec le nouveau vélo électrique d’Angell ; dans les deux cas il s’agit de donner une seconde vie à des engins qu’on croyait appartenir au passé. Celui du Karka-bike est sublimé puisque les futurs propriétaires honoreront le patrimoine tunisien au fur et à mesure qu’ils avaleront les kilomètres. C’est toujours mieux que de rouler sur un vieux scooter polluant.
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