
Leur ministre des Transports estime que l’électricité n’est pas la seule transition possible et lorgne en particulier sur les carburants de synthèse.
De passage en France, le ministre des Transports allemands a quelque peu surpris ses homologues européens en déclarant : « nous voulons autoriser les moteurs à combustion même après 2035 ». Volker Wissing a pourtant bien conscience des enjeux climatiques et de la volonté de l’Europe d’interdire toute vente de motorisation essence et diesel. Mais il a un autre plan : autoriser à rouler les voitures fonctionnant aux carburants de synthèse.
#mobilité 🚘 l'Allemagne s'oppose à la commission européenne sur l'arrêt des moteurs thermiques en 2035 avec comme argument la recherche sur les carburants de synthèse et l'utilisation des hybrides ⚡🔋 #innovation #Transport #Politique 👉https://t.co/DTAndg3ocF
— Christian Mertens 🐩⚡🚮♻️ (@cmemertens) February 22, 2022
Le thermique n’a pas dit son dernier mot. Des propos qui rejoignent ceux du ministre de l’environnement italien Roberto Cingolani en début de mois. Selon le ministre allemand, ne pas se limiter à une ou deux technologies (l’hydrogène et l’électricité) est une question de neutralité ; trivialement, on appelle ça « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». D’autre part, il juge que la majorité des pays européens n’ont « pas assez de véhicules électriques » pour pouvoir rapidement inverser la courbe des émissions et même que les constructeurs n’arriveront pas à en produire pour sauver le climat.
Les carburants de synthèse peuvent ils nous sauver ? Si cette solution permet de limiter le recours aux énergies fossiles et de réduire de moitié les rejets de CO2 d’un véhicule (selon une étude d’un consortium automobile), elle reste à la fois polluante à la production et à la sortie du pot d’échappement. Mais alors pourquoi l’Allemagne la défend-elle ? Parce que la date de 2035 n’est pas définitivement arrêtée, les pays négociant et discutant encore. Et parce qu’en matière de carburant de synthèse, l’Allemagne a encore une longue d’avance.
Porsche va produire un carburant de synthèse propre https://t.co/0n6E1zSoBM
— CNEWS (@CNEWS) February 19, 2021