
Une piste pour lutter contre le réchauffement climatique
Pour se débarrasser du dioxyde de carbone, il y a plusieurs solutions. Planter des hectares de forêt – vu que les plantes se nourrissent de CO2 ; faire des bijoux grâce à de l’air pollué (si, si) ou bien… piéger le CO2 dans de la roche !
Les chercheurs du Pacific Northwest National Laboratory (PNNL), qui dépend du département américain de l’énergie, ont injecté du CO2 transformé en liquide dans de la roche balsamique… et ont découvert qu’il était définitivement emprisonné dans la pierre.
Si vous avez bien suivi, vous comprendrez qu’on peut donc tout simplement stocker le CO2 dans des cailloux ! Du basalte plus précisément. Un matériau qui se trouve partout sur Terre. Good job !
En fait, les scientifiques ont simplement reproduit une réaction chimique qui se déroule naturellement mais qui prend des centaines d’années.
Un processus naturel accéléré
Après leur succès en laboratoire, l’équipe est allée tester l’expérience sur le terrain. Ils ont injecté du dioxyde de carbone liquide dans des coussins de lave (pillow lava) à 900 mètres de profondeur, sous la ville de Wallula dans l’Etat de Washington. Au sous-sol, les minéraux qui composent le basalte tels que le calcium, l’acier ou le magnésium réagissent en présence de CO2 liquide. On vous passe les détails techniques, mais la réaction chimique entre ces éléments donne l’ankerite, soit… du simple calcaire ! #VousAuriezDuSuivreEnSVT

“[Le CO2] ne peut pas fuiter, il n’a nulle part où aller, il est transformé en pierre solide” s’enthousiaste Pete McGrail, le directeur des recherches dans la vidéo ci-dessus. “On n’a pas découvert de mécanisme de stockage permanent plus sûr”.
Le C02 est piégé à l’intérieur et ne peut plus s’échapper. L’opération est un succès total !
Du coup la Terre est sauvée ?
Bon, même si cette expérience est une réussite, la solution miracle n’est pas encore à portée de main. D’abord, parce que le processus coûte pour l’instant très cher. Ensuite parce que les scientifiques ne savent pas encore quelle quantité de carbone le basalte peut supporter pour être définitivement stable. Dans les prochaines années, le but est donc de réduire les coûts, le temps et la fiabilité du mécanisme.
Reste que ce succès est un pas de géant dans l’espoir de diminuer le réchauffement climatique en cours. Allez courage, on y est presque !
Marius Riviere